Youpi, encore une chouette comédie. Une heure et demi de rire, de blagues, d'humour, de fête, de joie et de bonne humeur. Non, sérieusement, c'est d'une noirceur, d'une tristesse. Les gens sont d'une pauvreté. Ils n'ont rien à dire. Ils se raccrochent à ce qu'ils peuvent. La religion sans trop y croire. Le bistrot du coin. Les paris. Personne ne travaille. Ils vivent dans des taudis. Ils ne respirent pas l'intelligence. Ils n'ont sans doute jamais lu voire même ouvert un seul livre. Ils sont seuls. Ils ont commis des erreurs, vécu des drames personnels sans être réellement parvenu à relever la tête.
Toute cette violence sociale, cette rancœur n'a pas encore explosé. C'est ça le pire. Cet accro à la bière a conscience de sa violence, d'avoir fait du mal tout autour de lui. Il cherche de la compagnie mais reste conscient de ce qu'il est et a été. Ça le rend difficile à cerner et à fréquenter.
Hannah est victime d'un mari violent. Le sujet est d'une actualité brûlante. C'est donc difficile de juger cette femme. Elle veut simplement avoir un enfant. Elle se retrouve battue, humiliée, violée. Sans aucun réconfort autour d'elle sinon ce Joseph. Loin d'être un ange et qui change d'humeur comme de chemise. La violence comme seule réponse à chaque fois. Tant de misère attriste. On se la prend en plein visage. Les hommes sont devenu des animaux. Après Ordure !, une autre vision moribonde de l’Écosse.