Au petit bonheur la chance.
Desservi par un titre français aussi évocateur qu'une notice de radio réveil, Serendipity est une de ces petites comédies romantiques qui ne paient pas de mine mais qui, comme un bon champagne, finissent par monter à la tête et par pétiller jusque dans les yeux du spectateur enivré (à ceci près que lui se consomme sans modération).
Articulé autour du thème (éminemment romanesque) des coïncidences signifiantes si chères à Jung (ainsi qu'à tous les romantiques dans l'âme), le film est tout ce qu'on attend de lui : habile, léger, fin, drôle - voire émouvant -, illuminé par le jeu sobre et nonchalant d'un John Cusack toujours aussi charismatique ainsi que par une Kate Beckinsale qui trouve enfin un rôle à la mesure de sa (belle) féminité. A quoi s'ajoutent encore quelques seconds rôles savoureux comme une bonne boite de chocolats à la liqueur et des morceaux de dialogues dans le ton, qui prêtent à sourire et à méditer.
Car oui... Jusqu'où y croire ? Jusqu'où aller ? Jusqu'où se perdre ?
Réponse au bout du film, du monde ; et peut-être au-delà !