Ce n'est pas vraiment le titre qui m'a encouragé à voir ce film : usé jusqu'à la corde et sans originalité (il y en a par centaines) : tout comme l'affiche plutôt ringarde et si peu racoleuse ! On dirait celles du temps passé, dessinées et peintes : obsolètes ! Ne parlons pas du casting : tous des inconnus pour moi ! Et pourtant... Anne Hathaway- Jim Sturgess étaient si prometteurs,...
Le film m'avait agréablement surpris : je m'attendais à une romance américaine relevée d'une sauce ketchup, avec grosses bagnoles aux ailes de poisson "au drive" ! Et bien j'ai été étonné, il aurait mérité un label français !
Il est vrai que le scénario est dû à David Nicholls, l'auteur du roman éponyme, qui avait fait un tabac avec un million d'exemplaires vendus.
On va donc vivre une histoire plutôt romantique, spécialité de la réalisatrice danoise Lone Scherfig (1959/----) trop bien ficelée, qui ne sera pas sans rappeler beaucoup de souvenirs de nos premiers flirts à pas mal d'entre nous... Quand on est bien emm... pour mettre fin à une liaison amoureuse sans avenir ! Le coup du "on va rester copains", je l'ai déjà fait, et rassurez-vous, des nanas me l'ont déjà fait aussi ! Mauvais souvenirs...
Quand on les revoit bien après mariées, et mères de famille ayant empâté, on se dit : c'est fou ce qu'un mec a pu faire de dégâts chez une aussi jolie fille du temps jadis !
Puis, le tandem est essentiel, capital même dans la réussite de cette histoire ! On croit ,sans trop se torturer les méninges, à leur interprétation : on espère pour eux, on les plaint...
Anne est cabotine à souhaits, et on se demande même si ce n'est pas son vrai caractère qu'on découvre, tant elle semble naturelle !
Bref on vibre avec ce couple amoureux sans le savoir, qui n'ose affronter la réalité, et c'est rare dans les romances hollywoodiennes... Quant aux rencontres des deux amants qui ne le sont pas ou plus,le fait qu'elles se déroulent toujours un 15 juillet ressort du gadget et n'ajoute rien à l'histoire. Elle la desservirait par contre même plutôt sur l'écran ! Et s'il était sorti dans nos salles à cette époque, ce n'est certainement pas la grande d'affluence dans nos cinémas : 259 965 spectateurs pour une rentabilité mondiale de 378 % !
Assez paradoxalement ce qu'il y a de plus mauvais dans ce film qui se construit pourtant tout seul, c'est la réalisatrice et sa consternante mise en scène ! Elle casse le rythme du roman avec des flash-back qui eussent pu être évités, et s'éternise sur des futilités pour tenir le timing sacro-saint de rigueur aux US de 120 mn ! Or, le romantisme ignore les chronos !
Un peu comme si elle avait pondu un roman-photos du temps jadis qui devait tenir les 42 pages avec des gros plans sur le paysage à n'en plus finir pour faire le nombre de cases ! Enfin, quelle pudibonderie au cours du tournage ! On dirait une revue "Paris-Hollywood" d'antan que les ados du baby-boom s'arrachaient (ou ses pages) et dévoraient ! A croire que Lone Scherfig prend sa douche avec un parka sur le dos ? Elles sont toutes comme ça les danoises? A la mode de Bécassine des années cinquante ?
Jamais vu "un bain de minuit" aussi peu érotique, sauf peut-être chez les inuits. Couvrez-vous bien !
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Chérie 25 le 14.05.2018- 6ter le 11.04.2023- 26.03.2024-