Trois amis marins, Chip, Ozzie et Gabey (Frank Sinatra, Jules Munshin et Gene Kelly), débarquent à New York le temps d’une permission de 24h, avec la ferme intention de faire le plus de conquêtes féminines possibles. Mais dans le métro, Gabey tombe amoureux et perd sa belle (Vera-Ellen) aussi rapidement qu’il l’a connu. Il décide alors, avec ses deux amis, de remuer tout New York pour retrouver la trace de la belle inconnue. Mais chemin faisant, Chip et Ozzie vont eux aussi s’occuper de leurs affaires de cœur. Et s’attirer l’attention de la police…


Danseur de formation puis chorégraphe de comédies musicales à Broadway, c’est tout naturellement que Stanley Donen franchit le pas vers Hollywood en 1943, lors de l’adaptation de Best foot forward, dont il était un des principaux chorégraphes. C’est en 1949 qu’il se décide à passer à la réalisation, réunissant son ami Gene Kelly et un Frank Sinatra à la notoriété grandissante, avec Un Jour à New York.
Comme dans la plupart des comédies musicales de l’époque, l’intrigue n’est évidemment qu’un joyeux prétexte à une succession de numéros musicaux en tous genres, dans lequel les acteurs ont tout le loisir de prouver leur talent de chanteur et de danseur. Un Jour à New York ne fait ainsi pas exception à la règle, et bénéficie même du privilège d’être tourné en partie dans les vraies rues de New York, devenant ainsi la première comédie musicale à quitter les plateaux de tournage. Si une grande partie des numéros musicaux restent tournées en intérieur pour une plus grande commodité, le célèbre prologue où nos trois marins déambulent en chantant dans les rues de la ville le non moins fameux thème New York, New York de Leonard Bernstein témoigne ainsi d’une réelle authenticité et nous immerge à fond dans cette délicieuse ambiance légère et insouciante qui fait qu’on aime les comédies musicales.
A cette image, tout le film est envahi d’une inimitable atmosphère, pleine de vie et d’exubérance, entraînant son spectateur dans un tourbillon de joie et de bonne humeur. On est évidemment encore loin du sommet West Side Story, mais la musique de Bernstein fait déjà preuve d’une vitalité et d’une efficacité uniques en leur genre, qui se retrouve dans des chorégraphies soignées et entraînantes, dans lesquelles on se laisse entraîner sans trop résister. Sans être un sommet du genre, Un Jour à New York s’avère donc un excellent remède anti-déprime, à l’entrain communicatif, que l’on goûte sans modération.

Tonto
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le 15 janv. 2018

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Tonto

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