Revoir Un singe en hiver longtemps après. Et découvrir que le film n'a pas tant vieilli même si on côtoie une France en partie disparue. Restent les sentiments qui eux n'ont pas pris une ride. Et une apologie de l'ivresse comme moyen de combattre ses démons intérieurs, de raviver ses souvenirs de voyage au long cours. Avec toute la lucidité et la poésie d'un Antoine Blondin que la fréquentation de la dive bouteille rendait spirituel et un moins pessimiste que dans son état naturel. Au fond, Un singe en hiver est d'une tristesse infinie sur le sens de la vie qui devrait toujours être un feu d'artifices. Blondin, Audiard, Verneuil, Gabin, Belmondo, mais aussi Flon, Frankeur et Roquevert. Avec en point d'orgue une nuit d'ivresse, forcément mensongère mais glorieuse, comme un coup de pied aux fesses de la morosité et de la bienséance. Qu'importe si le lendemain la gueule de bois est en contreplaqué.

Cinephile-doux
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le 8 avr. 2018

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Cinéphile doux

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