Des seins d’une femme cambrée dans une eau sombre sur la couverture d’un numéro de Playboy. D’une carte d’une ville pas si imaginaire que ça au dos d’une boite de céréales menant à retrouver ta voisine. D’un tueur de chien possiblement sans domicile fixe traité de manière imaginaire dans une bande dessinée lugubre. D’une voisine aux perroquets aussi inutiles que la discussion sur un poster de Kurt Cobain pendant une leuvrette avec une amie. De bunkers anti-atomiques menant à une vie aussi éternelle que de satisfaire 3 femmes droguées jusqu’à sa mort enfermé sous terre. D’une partie d’échecs avec de parfaits inconnus dans un jardin rempli de jeunes filles aguicheuses de Los Angeles. D’une femme nue attaquant masquée des hommes chez eux pendant leur sommeil. D’une accumulation de péripéties improbables, l’histoire de ce film est aussi extraordinaire qu’osée pour un scénario en forme d’ovni.
La naïveté d’un répertoire musical de film holywoodien des années 30 superposée à une mise en scène graphique font de cette oeuvre qui prend des risques énormes quelque chose d’unique en son genre !
La quête menée par Andrew Garfield emporte le spectateur autant que le personnage lui-même dans ce qui ressemble de près à un rêve que vous essayez de raconter à un collègue le matin. Une sorte d’association d’éléments aussi antinomiques qu’inimaginables dans un triangle des bermudes de l’imagination. Le film a un message à faire passer, il dénonce gentillement, mais se fait avant tout plaisir et propose quelque chose de décallé.
PAC