Voilà le genre de film qui secoue la vie de cinéphile assoupi, n’attendant plus grand choses des nouveautés qui défilent sur les écrans. Certes on pense parfois à Lynch, à Kubrick voir à Nicolas Roeg comme j’ai pu le lire ici et là. Mais « Under the skin » ne ressemble à rien de connu. Jonathan Glazer digère toutes ses références et les recrache de manière très personnelle. Film sur l’altruisme, le point de vue de l’extra terrestre est au départ neutre, c’est celui d’un entomologiste qui jette un regard scientifique sur les humains, surtout sur les hommes, pauvres créatures si facile à piéger (quand on est dans la peau de Scarlett Johansson). Petit à petit le prédateur découvre l’altérité, notamment lors de la séquence de l’homme défiguré, dont beaucoup on déjà parlé. C’est d’ailleurs une des forces du film, montrer que les humains ne sont pas que mauvais, bien souvent capable de compassion. Le final, sans en dire trop, reste pourtant pessimiste. Ce voyage initiatique est filmé de deux manières différentes, un aspect quasi documentaire, justifié par le point de vue d’observateur de la créature, et une partie fantastique presque expérimentale, les deux s’accordent en parfaite harmonie.
Johannes_Roger
8
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le 22 juil. 2014

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Johannes Roger

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