Poème érotique
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Il s'agit d'une oeuvre audacieuse, très formelle et fort peu narrative, qui repose énormément sur l'atmosphère qu'elle fabrique d'un bout à l'autre. Certains spectateurs ont pu comparer ce film au cinéma d'Alfred Hitchcock... sans doute à tord à mon humble avis. Si le pré-générique rappelle de manière lointaine l'ouverture de Vertigo, la comparaison s'arrête là. Les références sont davantage à trouver du côté expérimental, à savoir principalement Sombre de Philippe Grandrieux et les travaux conceptuels de Bill Viola. Under the Skin, plastiquement superbe, n'hésite pas à jouer sur la pénombre et le brouillage sonore, insufflant aux spectateurs un malaise étrange ainsi qu'immersif.
Le film ne raconte pas vraiment d'histoire, simplement quelque chose qui tient de la fascination pour son actrice principale : Scarlett Johansson, quasiment muette pour l'occasion, donc la silhouette éveille forcément notre curiosité. Under the Skin joue avec modération de ses effets, aucunement tapageur et pourtant plutôt efficace pour qui accepte se s'y laisser embarquer. Construit sur le mode de la répétition le métrage séduit par sa magnifique lumière et sa bande-son chiadée, road-movie aux résonances fantastiques moins racoleur que suggestif.
Toutefois le montage, souvent expéditif, empêche parfois la beauté de s'installer véritablement, comme si Jonathan Glazer cherchait à rassurer l'audience par un rythme écartant tout aspect contemplatif. Les plans de Under the Skin auraient gagné à être davantage étirés, prolongés... Il n'en demeure pas moins un film très réussi formellement et plutôt perturbant. A voir.
Créée
le 19 sept. 2015
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