Deuxiéme réalisation au format long pour Mathias Malzieu, qui adapte ici son roman. Et j'ai mis du temps avant de savoir si j'aimais ce film...
Gaspard a eu le coeur brisé. Il est persuadé de ne plus jamais aimer. Il continue à être crooner mais à perdu beaucoup d'envie. Lorsqu'il récupére une siréne échoué sur les quais, celle-ci l'averti : tous tombent fou amoureux d'elle, jusqu'à ce que leur coeur explose. Mais Gaspard n'a pas peur, ça ne risque pas de lui arriver...
Si j'ai eu du mal à me forger un avis sur le film, c'est parcequ'il a un univers tellement intéressant, que j'ai regretté de ne pas en voir plus. Il y a probablement des milliers d'histoires à raconter ici, mais le film ne permet que d'en raconter une, et d'en laisser imaginer d'autre. Ce qui, d'emblée, le rend plus difficilement accessible que d'autres films. Mais si on se concentre sur ce qu'on voit, il y a en fait déjà de quoi être charmé par cette jolie histoire d'amour. Une histoire destiné à être tragique. Mais l'est-elle vraiment ? Ou est-elle en fait heureuse ? ça reste à découvrir.
Porté par un Duvauchelle que, honnêtement, je n'aurais pas imaginé une seule seconde dans ce rôle, le film profite globalement d'un excellent casting, d'une BO forcément rehausser par les morceaux de Malzieu, mais aussi par les autres choix, et par une esthétique marqué, avec de subtiles touches de fantaisie, de poésie, ici et là. Le résultat m'a convaincu, bien plus que je ne l'aurais moi même imaginé en sortant de la salle...