Valérian et Laureline enquêtent sur un mystérieux attentat qui pourrait mettre en péril l’unité et l’équilibre de la cité des Mille Planètes.
Si Besson n’a plus trop la cote en ce moment et que sa boîte semble au bord du gouffre, Valérian reste néanmoins un de ses gros derniers paris. Gros budget, surproduction française, le film devait marquer un tournant dans l’histoire du cinéma français, en plus de permettre au réalisateur de réaliser un de ses vieux rêves d’enfant. Pari réussi ?
Pas vraiment. Le public n’a pas suivi à sa sortie. S’il est visuellement très réussi, Valérian enchaîne les maladresses.
Déjà, les clins d’œil de Besson à son œuvre fard, Le Cinquième Elément, se font ressentir et on comprend rapidement qu’il s’était beaucoup BEAUCOUP inspiré de la bande dessinée de son enfance lorsqu’il avait fait Le Cinquième Elément.
Ensuite, le bonhomme commence avec deux introductions, deux types différents (une drôle et légère, l’autre émouvante et sérieuse) dont une dans une langue inconnue qui est à peine traduite. Inutile de dire que ce n’est pas forcément excellent.
Le film enchaîne ensuite avec la présentation du duo que nous allons suivre et… disons que ce n’est pas donné à tout le monde d’apprécier Valérian. Surtout que très rapidement, Valérian demande en mariage Laureline alors que les deux ont l’air de se disputer tout le temps. Bon…
Evidemment, les suivre ne sera pas toujours une partie de plaisir surtout que le rythme du film est extrêmement soutenu nous permettant très peu de moment de pause et de respiration. Dans l’ensemble, le scénario tient la route (même si on passe notre temps à courir après un peu trop de mondes kidnappés), le rebondissement final, sans être nul, est correct (bien que le face-à-face avec le méchant me fasse toujours autant rire, à cause de la médiocrité des dialogues) et les scènes d’action sont cools mais à la longue, il faut s’accrocher.
L’univers est très intéressant et, dans l’ensemble, j’ai l’impression que l’adaptation de la bande dessinée, s’est bien faite. Néanmoins, je comprends aussi ceux qui n’ont pas aimé : il y a un je-ne-sais-quoi d’énervant dans ce film. Sont-ce les acteurs ? Tous ont été bien dirigés dans l’ensemble (même Cara Delevigne que je ne trouvais pas terrible avant ce film a gagné ses lettres de noblesse auprès de moi). Est-ce le ton du film ? Dans l’ensemble, il se veut détendant. Est-ce alors le réalisateur ? Ces dernières années, Besson a en effet connu pas mal de revers qui lui ont, paradoxalement, gonflé le melon. Ça se sent un peu en même temps qu’un grand manque de confiance en lui.
C’est con.
Parce que le film gagne vraiment à être plus connu et plus reconnu et, sans à aller jusqu’à surpasser son Cinquième Elément, on y passe vraiment un bon moment. C’est juste dommage qu’il est fait un flop à sa sortie et que les derniers revers juridiques de Besson ne lui permettront pas de connaître le sort agréable de n’importe quel bon blockbuster. En tout cas pas avant un bon bout de temps.