Space Opera with Cheese

La nouvelle grosse bébête de Luc BESSON est de sortie ! "VALERIAN ET LA CITE DES MILLE PLANETES" est surtout son "AVATAR" à lui. Comme James CAMERON, BESSON attendra de nombreuses années afin que la technologie lui permette de mettre en scène sa BD favorite, "VALERIAN ET LAURELINE" de Pierre CHRISTIN et Jean-Claude MEZIERES !

Sauf que n'est pas CAMERON qui veut, et on aura déjà pu constater par le passé que même si t'as la méga hype après avoir réalisé des épisodes de "GAME OF THRONES", passer derrière le maître du monde s'avère être très casse gueule... pas vrai, Alan Taylor ? (Réalisateur de "Terminator : Genisys")

C'est un peu le cas également avec ce "VALERIAN" : Bien que le film montre une vraie volonté d'en foutre plein la gueule au spectateur grâce à sa direction artistique monumentale, recyclant des vieux trucs, expérimentant d'autres machins (le vaisseau alien en pyramide qui se disloque en une centaine de plus petits vaisseaux), tout ça en montrant bien ses gros muscles de gros tentpole à 200 millions d'€ ! C'est assez plaisant à regarder pour qui aime s'évader dans des trucs un peu fou-fous, le film ayant l'immense mérite de nous plonger dans un univers pleins de monstres, d'aliens, d'environnements étranges et autres pirates steampunk !

Malheureusement - et comme toujours, chez BESSON - le reste est un peu à la ramasse : Outre son intrigue hyper confuse voulant trop jouer la carte de l'enquête-mystérieuse-du complot-caché, il y a peu d'implication émotionnelle à se mettre sous la dent. La faute à des personnages pas très sympathiques (le personnage de Valerian passe son temps à vouloir pécho Laureline comme un gros lourdeau) ou ultra caricaturaux ! En fait, le récit foire complètement ses retournements de situation, on se doute déjà de qui est le vrai méchant rien qu'en regardant la bande annonce ! Et je ne parle pas de cette fin enchaînant les révélations à base de flash backs bien chiants, comme si BESSON pensait son public trop stupide (ou trop occupés à touitter sur leur smartphone dernier cri pendant le film ?) pour relier chaque élément de l'intrigue ensemble pour que nous puissions découvrir nous même cette révélation pas très folichonne !

Malgré cela, on a quand même la chance de voir de vrais protagonistes actifs au sein du récit ! Bien loin des potiches des derniers STAR WARS complètement passives, se contentant de faire les gros yeux en attendant que le scénario résolve les conflits à leur place ! Ici, on a le droit à une Laureline gentiment "bad ass", qui volerait presque la vedette à cette tête à claques de Valérian !

Pour conclure, je voudrais bien insister sur le fait que ce film peut être agréable à regarder si l'on sait à quoi s'attendre de la part de BESSON : Un récit inconsistant, des personnages un brin con-con, des blagues pas drôles (facepalm garantis !), des séquences d'action filmées avec des gants de boxe.

Et pourtant ! On reste assez loin de ses précédentes hérésies ! Le film garde un certain panache que de nombreux autres blockbusters du moment n'ont plus (et qui, avec à peu près le même budget, sont incapables de montrer quelque chose avec un minimum de tenue). Le film semble avoir un scénario un peu plus écrit que celui du "5ème ELEMENT" par exemple ! Et ses tentatives d'expérimentation restent plus rigolotes que le kitschouillement nanar "LUCY" !

Et puis cette intro avec le "Space Oddity" de David BOWIE est une vraie belle entrée en matière !

La critique vidéo FILM/20 du film VALERIAN, c'est ici !