Qu'attendre d'un réalisateur qui enchaîne les films médiocres depuis 20 ans?
...jusqu'au nanar ultime: "Lucy", dont le succès me surprend encore.
Et bien pas grand chose en somme.
La nostalgie de la bd, mêlée à la curiosité, m'ont quand même poussé à payé mon billet.
J'avais pourtant de grosses appréhensions:
Le choix du casting aperçu dans la BA, n’augurait déjà pas une grand fidélité aux bouquins: Valèrian a rajeuni de 20 ans et Lauréline est une starlette blonde..
Et puis, il faut bien avouer que devant un film ou une production Besson, j'ai toujours l'impression de me retrouver face à l'écriture et aux choix d'un ado pré-pubère...
Celui ci ne déroge pas à la règle.
Comme souvent chez Besson, le fond est léger, voir assez vide: une intrigue simpliste, sans grands enjeux qui abouti sur une fin assez pauvre à peine plus maline qu'un épisode de Scooby doo.
Pour la la forme, à l'inverse: une profusions d’événement anecdotiques chamarrés. Au menu: courses poursuites diverse, histoire d'amour low cost, galerie de monstres, véhicules volants en tout genre, chanteuse et clip intergalactique,...etc.
Le film est à l'image de sa direction artistique kitche: un bon gros Gloubi-boulga indigeste. Comme si on n'avait essayer de faire tenir l'ensemble des couleurs de l'arc en ciel dans la même image. Comme si la surenchère visuelle allait sauver la vacuité du propos.
La cité dans laquelle évoluent les héros est immense et peuplée de millions d'individus vivant dans leurs propres environnements. Ces lieux devraient couvrirent des kilomètres, mais Valérian les traverse tous, dans un plan frénétique, de quelques secondes...
La cohérence passe au second plan.
C'est la dernière des préoccupations de Besson, d'ordinaire peu scrupuleux de ce genre de détails.
Il veut que le spectateur en ai pour son argent! Il veut tout montrer et tant pis pour la diégèse!
Au final: un film au rythme discutable, souvent téléphoné, parfois lent et ennuyeux (sur la fin).
Un film, qui est surtout un "produit" coûteux, calibré, sans âme.
Là ou "Le 5ème élément", avec des défauts similaires, réussissait à divertir, Valérian reste insipide.