De Van Helsing à Wolverine, il n'y a qu'une lettre
En fait, Van Helsing c'est pas si mauvais que ça. C'est pas génial non plus, mais y a de bonnes idées et puis des défauts qui viennent tout gâcher. Je rpécise qu'à la base je croyais que c'était une adaptation de Marvel mais il s'avère que Sommers a eu l'idée tout seul comme un grand (enfin il a certainement lu LXG).
La scène d'introduction est vraiment superbe. C'est LA scène du film. En voyant ça j'ai cru qu'en fait j'allais assister à un chef d'oeuvre. La dite scène est en effet un bel hommage aux vieilles séries B, c'est super beau et élégant. Après, une fois dans le présent (un an après cette scène... ça vous fait pas bizarre de foutre une scène du 'passé' en noir et blanc alors que c'est seulement un an avant le 'présent'?), la mise en scène est plus contemporaine, avec des mouvements de caméra de fou. Et c'est là que les problèmes commencent. Car Stephen Sommers en fait beaucoup trop, ça bouge tout le temps, et ça finit par lasser. Surtout que c'est parfois brouillon et on comprend pas tout. Les effets spéciaux, assez curieusement ne sont pas aussi mauvais que ce à quoi je m'attendais. Certains sont nazes, certes, mais il faut reconnaître que par moment, quand il n'y a pas cette surenchère d'action et de mouvements gratuits, certains effets sont... beaux! Les loups garous par exemple, lorsqu'ils ne courent pas dans tous les sens, sont bien fichus, leur pelache est encore sympa.
Le scénario... est vraiment très con. Mais c'est bien. C'est fun. Sauf que... c'est trop long et trop complexe pour un film con. Le fait qu'il y ait tant de personnages force l'auteur à donner des buts à chacun et donc forcément des résolutions à un moment donné. Ce n'est pas que c'est compliqué à comprendre, mais l'histoire aurait été un peu plus épurée qu'elle aurait gagné en efficacité. Du coup ça fout un peu en l'air le ton décomplexé. Parce qu'il ya trop à penser. Ce qui est paradoxal, c'est que les scènes de blabla sont extrêmement courtes (laissant d'ailleurs place à beaucoup de raccourcis incohérents, puisqu'il faut bien avancer dans l'intrigue) , du coup, le spectateur peut avoir l'impression que le film n'est qu'une longue scène d'action. Sérieusement, il n'y a que très peu de temps pour souffler entre deux affrontements. Mais il ya de très bonnes idées, dignes d'un bon ptit blockbuster décérébré comme je les aime. Y avait matière à faire un chef d'oeuvre du bis avec un peu plus de pauses, une intrigue plus simple mais sur laquelle on prend son temps pour amener une résolution. Et puis cette fin, finalement assez innattendue et qui aurait pu laisser présager une suite. C'était osé.
Bref, Van Helsing est gâché par une envie de trop faire tant dans la réalisation que le scénario. C'est dommage parce que l'intro laissait présager quelque chose de vraiment cool. Le réalisateur aurait dû s'en tenir à faire un film plus proche des vieilles séries B. Ce qui me fait sourire, c'est de penser que Sommers, du fait qu'il écrit lui même les scénarii de ses blockbusters, on peut le qualifier de 'auteur'. C'est-y pas beau, ça ?