Et vous, est-ce que vous diriez que vous êtes : joyeux, triste, dégoûté, apeuré ou colérique, dans votre vie ? Vice-Versa est un film Pixar vraiment excellent. Peter Docter a réalisé ce film avec intelligence. Non seulement, il s’agit d’un film inventif mais aussi réaliste. Ce film a bien mérité l’Oscar du meilleur film d’animation.
Joie, Tristesse, Peur, Dégoût et Colère sont les « émotions de base » qui sont dans la tête de Riley. Joie est le chef d’émotion qui définit principalement la personnalité de Riley, c’est-à-dire une petite fille joyeuse. Mais Tristesse, Peur, Dégoût et Colère sont aussi les émotions de la personnalité de Riley. Et quand on passe par la crise d’adolescence, nous sommes en général en plein trouble d’émotions. Comme par exemple : saute d’humeur, opposition aux parents, besoin d’intimité, comportement excessifs… Et c’est exactement ce qu’a voulu raconter Peter Docter dans ce film. Cette histoire sur les émotions, le quartier cérébral, les souvenirs, la mémoire centrale, à long terme… tout ça sont des choses que l’on apprend dans la réalité. C’est comme les amis imaginaires, qui n’en a jamais entendu parler.
Ce film d’animation en image de synthèse est tout simplement parfait en passant par une BO de Michael Giacchino séduisante. Le scénario est à la fois inventif, captivant et réel. Sur la durée du film, à aucun moment on s’ennuie ou on s’en dort. Comme le film Toy Story on passe du rire aux larmes. Je vous mets au défi de réussir à ne pas pleurer à la fin du film. Bon, parlons du film.
Riley est une enfant, qui vit avec ses parents dans le Minnesota. À l’âge de 11 ans, elle et ses parents déménagent à San Francisco à cause du travail de son père. Légèrement peu enjouée à l’idée de s’installer dans cette grande ville, les émotions de Riley vont tout faire pour la guider dans cette difficile transition. Joie va tout faire pour que Riley soit toujours aussi joyeuse, même si Tristesse, Peur, Dégoût et Colère ne le sont pas. Mais quand Joie et Tristesse sont aspirés hors du quartier cérébral, avec les souvenirs de la mémoire centrale, et sont emmenés dans la mémoire à long terme, Peur, Dégoût et Colère sont bien obligés de prendre le relais.
Histoire plutôt cohérente avec rebondissement, on est loin d’être déçu de ce film. Pendant que Joie et Tristesse sont coincées dans la mémoire à long terme, Riley commence par entrer dans sa phase de la crise d’adolescence. Elle a des sautes d’humeur, elle s’oppose à ses parents, s’embrouille avec sa meilleure amie, abandonne le hockey et décide de faire une fugue. Ce qu’il y a de bien dans cette crise d’adolescence, c’est que Riley s’habille en noir, elle serait resté dans ces couleurs arc-en-ciel ça aurait été bizarre. La couleur noire est déjà synonyme de sombre, obscur, malheureux. Et à ce moment-là, Riley n’a plus aucun sentiment jusqu’à ce que Tristesse parvienne à retirer cette idée de fugue. Après, que le rôle de Tristesse soit de créer de l’empathie afin que les gens viennent vers Riley quand elle est dépassée par ses émotions ou quand elle a besoin d’aide, pourquoi pas ça a un certain sens.
Au final, j’ai trouvé ce film plus qu’excellent, il est vraiment super. Attachant, émouvant et amusant à regarder. Un de mes films Disney-Pixar préféré, que j’aime beaucoup et que je ne me lasse pas de revoir. Je serai assez « surpris » que les studios Disney-Pixar fassent une suite à ce film, mais en même temps j’en serai extrêmement intéressé.