Eh bien mes amis, s'il y a un film d'animation surprenant, c'est bien celui-ci. Car comment expliquer le fonctionnement du cerveau sans approcher l'aspect scientifique ? Réponse par les studios Disney/Pixar. La question est pourtant courante... qui ne s'est pas demandé un jour ou l'autre ce qui pouvait bien se passer dans la tête de l'un ou d'un autre ? C'est donc sur cette question simple qui pourtant reste souvent sans réponse que ces studios se sont proposés de répondre.
Comme si les scénaristes maîtrisaient le sujet à la perfection, c'est sur un rythme soutenu qu'ils mettent en scène une petite fille nommée Riley habitée de différents... comment dire ? Je vais dire anges gardiens. Ou plutôt de différents agents chargés de lui inculquer les différentes émotions par lesquelles l'enfant doit passer, pour son bien et uniquement pour son bien.
Sauf que tout ne pas se passer comme prévu. Tout le propos se base sur la positive attitude, quels que soient les événements et quel que soit le moment. Bref, en toutes circonstances. Sauf qu'un telle idéologie n'est pas donnée à tout le monde ! Est-ce pour ça que les studios se sont attaqués à un tel sujet, faisant de lui le fil rouge de ce long métrage et en même temps la morale omniprésente de l'histoire ? Bien sûr, je pourrai aller à la pêche aux réponses, mais cela aurait pour inconvénient de tuer dans l’œuf d'éventuels débats sur la question. Mais est-ce vraiment important ? Il est clair que les scénaristes n'ont pas choisi la facilité en optant pour le traitement avec lequel ils ont abordé l'histoire.
Une histoire toute simple en fait, mais courante : un enfant, embarqué par ses parents dans un déménagement loin de ses racines, des racines synonymes de points de repères et de refuge. Malgré tout, ils ont réussi à meubler le tout sans aucune difficulté pour nous offrir un divertissement vraiment très sympathique. Le côté merveilleux de la naissance et de la plus tendre enfance n'est pas oublié, mais il est vrai que le traitement inattendu peut avoir tendance à désarçonner le spectateur, pouvant aller jusqu'à craindre l'imagination débordante des scénaristes. Et puis il sera séduit, plus ou moins rapidement (ce sera selon chacun) tant c'est original, coloré et rythmé, sans compter que le film est totalement dénué de chansons malgré la présence importante de support musical, ce dernier allant même à un moment donné jusqu'à accompagner une séquence de patinage artistique partagé en duo par écran interposé.
En ce qui me concerne, ce long métrage a été pleinement réussi, même si "Vice-Versa" ne devient pas ma production préférée du couple Disney/Pixar. Cependant je reconnais que la façon de parler d'un tel sujet est accessible à un large public allant comme on dit généralement de 7 à 77 ans. D'autant que l'humour n'a pas été oublié, et on le doit en partie à ces drôles de personnages chargés de régir les états d'âme de la gamine. Le moment le plus drôle pour moi : "à mon avis, elle s'est suicidée, la souris" ! On nous fait même nous rendre compte que la tristesse, pourtant pas très agréable en soi, est un sentiment indispensable à l'équilibre psychique.
Malheureusement, on n'échappe pas à certains aspects typiquement américains, comme l'esprit de sacrifice dont fait preuve l'ami imaginaire de Riley. Il n'empêche que ce film d'animation se suit sans déplaisir et constitue un bon programme à regarder pour toute la famille.