On a attendu près de 2 ans pour revoir Pixar dans nos salles de cinéma. C’est long. Après un réussi Monstres Academy, la firme à la lampe de bureau revenait avec un long métrage unique, Inside Out.
Réalisé par Pete Docter et Ronnie del Carmen, Inside Out annonce la couleur dès son court métrage, un volcan qui chante une histoire d’amour dans le plus pur style hawaïen. Inside Out allait être profond, beau et très simple. Et c’est totalement ce qu’il est. Contant ce qu’il se passe dans la tête d’une jeune fille de 12 ans qui voit sa vie changer du tout au tout à travers cinq émotions personnifiées, non seulement Inside Out est poétique, mais il est aussi extrêmement émouvant et juste à chaque choix scénaristique. En effet, tout est très calculé, très réfléchi et touche quasiment constamment au but voulu, comme l’apparition de l’ami imaginaire d’enfance de la petite Riley, doublé par l’excellent Richard Kind. Son avenir, pourtant évident, ne peut qu’émouvoir aux larmes. Le doublage, justement, est très réussi : Mindy Kaling, Lewis Black et Kyle MacLachlan sont les plus impressionnants à ce petit jeu-là, tant ils prennent corps et âme avec leurs personnages, très bien écrits. Les autres sont très bons aussi mais ces trois-là sont vraiment impressionnants. Quant à la bande-son de Michael Giacchino, elle est à l’image du film : elle prend son temps pour imposer sa puissance évocatrice au spectateur et en devient remarquable.
Inside Out n’est clairement pas le meilleur Pixar, car ceux réalisés par Brad Bird sont toujours les plus puissants, mais celui-ci s’avère être un très grand cru, un film remarquable et indispensable.