Vicky sans Cristina ni Barcelona.

Sur le point de se marier contre son gré, une trentenaire se fait larguer par son futur époux, et doit retourner vivre chez ses parents, dont le père est un nom très connu du théatre. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle veut faire de sa vie, vu qu'elle n'a jamais travaillé ou presque, jusqu'à ce qu'elle rencontre dans un bar un type qui chante Can't help falling in love with you. Elle le trouve non seulement beau, jusqu'à coucher avec lui dès le premier soir, mais il va lui donner la vocation dont elle avait besoin ; être chanteuse elle aussi.


Je l'avoue ; les 20 premières minutes m'ont assez séduit, suivre le parcours de cette femme paumée, jouée par Victoria Bedos, dont la (co)écriture laisse deviner une nature plus personnelle qu'on peut le croire, qui retourne chez ses parents, dont son père (François Berléand) veut lui donner 30 euros d'argent de poche par semaine, et se cherche dans sa nouvelle vie. Jusqu'à une scène de cul, où la découverte de son premier orgasme est si fort qu'elle hurle plusieurs fois, et que son partenaire, le musicien, lui demande si elle est sortie de prison. Au sortir de ce mec, elle plane littéralement, s'imaginant faire le tour de la planète, car elle a connu le septième ciel.
Et puis, le film s'arrête.


Car soit, il emprunte des chemins ultra-balisés, comme Chantal Lauby (qui incarne sa mère), ayant une aventure avec un barman parce que son mari Berléand est trop strict, l'outrage suprême d'entendre Victoria Bedos faire ses premières chansons avec des paroles grivoises, Jonathan Cohen (le frère) que j'ai dû voir 10 000 fois, et le fumier Victoria Bedos qui s'émancipe en une belle rose qui fera la première partie d'un concert de l'Olympia avec Benjamin Biolay, qui décidément besoin d'un orthophoniste tellement il a du mal à articuler.
L'heure qui en a suivi était une souffrance tellement ça va dans une forme de démagogie, que le sexe sans amour, c'est mal, que les gros mots ça va un temps.... c'est consternant.


D'ailleurs, le film sera un des plus gros échecs publics de 2016, et semble avoir condamné la carrière de Victoria Bedos, qui reste dans l'esprit des gens comme une des auteurs de La famille Bélier.

Boubakar
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le 2 nov. 2020

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