Entre effroi et excitation, Victoria nous trimbale dans les rues berlinoises, elle nous prend par la main et ne nous la lâche jamais. Ce film plan-séquence, magistralement orchestré vous donne des sueurs froides, des instants de magie et des moments de grâce. Je repense notamment à cette scène dans ce club underground qui suit une poussée d'adrénaline et pas mal de crises d'angoisses... Cette scène où la musique si douce, vient contraster avec la folie de cette bande qui vient toucher du doigt l'extase. Cette scène où on attendait une musique électro qui viendrait tout faire décompresser, une track violente pour oublier.
Non, pas de violence. Plus de violence pour quelques minutes. Plus de violence mais de la poésie. Voilà où "Victoria" réussit son coup. Dans le surprenant. Aller contre l'attente du spectateur, et cela depuis la première seconde du film. Depuis la première rencontre avec cette bande de gentils voyous qui ne vous met pas à l'aise de suite.
Si vous aimez la vie, sa folie douce, vous aimerez sans doute "Victoria".