(...)Le film commence et nous voilà donc projeté dans l’immédiateté de l’intrigue. Cela part de Victoria, dansant dans une boite de nuit sur de la techno. Au fur et à mesure la jeune fille se détache du décor, se dirigeant vers le bar, toujours parfaitement suivie par la caméra. Victoria fatigue et s’apprête à rentrer lorsqu’elle sympathise avec quatre garçons, dont Sonne (le soleil en allemand), désireux de continuer à faire la fête. Il trop tard ou trop tôt, on ne sait pas vraiment tant l’ambiance étrangement onirique nous influence. En tout cas ce qui devrait être la fin de cette soirée n’est que le début du film.
Le réalisateur suit alors cette petite troupe caméra à l’épaule – impressionnant opérateur Steadicam au vu des trajets effectués. Le contrôle de la caméra reste parfait et le réalisateur pense bien à ne pas négliger l’esthétique de son film – Lola de la « meilleure photographie ». Quelques plans sublimes se détachent du reste du film, comme sur le toit d’un immeuble où se poseront Victoria et les garçons. Un bijou de simplicité et de cadre parfait pour cette séquence, illuminée par les premiers rayons de soleil et les quelques réverbères du quartier. On ne peut pourtant qu’imaginer les conditions difficiles pour mettre en place un tel projet. Ne pouvant inclure de rails pour poser la caméra, ou de projecteurs pour illuminer les lieux. Car la caméra de Schipper ne cesse de tourner gracieusement autour des protagonistes et de les suivre légèrement en retrait, faisant ainsi du spectateur le sixième personnage du film.(...)
Lire l'intégralité de la critique de Pierre, sur Le Blog du Cinéma