Intéressant. Mais mou.


En effet, le scénario présente de belles idées malheureusement il ne se passe pas grand chose : les aspects dramatique et romantique sont souvent privilégiés à celui de l'épouvante. Le plus gros problème, pour moi, vient d'un manque d'approfondissement de ces parasites. Ils sont très mal exploités et on dirait que les auteurs créent les règles au fur-et-à-mesure sans avoir pris la peine de se relire (ainsi donc les hôtes n'entendent pas, pourtant le beau-père entre dans la maison sans qu'un bruit ne soit émis. Il y a aussi ce passage où un des personnages principaux meurent à la fin, vu le paquet de vers dans sa bouche, j'aurais imaginé qu'une fois le personnage mort, les vers se faufileraient sur le sol et tenteraient au moins de contaminer les deux survivants... mais non, rien, quel dommage. Il y a beaucoup de décisions discutables : on ne sait pas trop pourquoi l'héroïne est autant attachée à sa sœur étant donné qu'on ne montre jamais vraiment d'entente cordiale. Et puis l'idée de l'opération était un peu idiote. Il y a aussi la résolution finale beaucoup trop facile et pas crédible pour un sou.


Pour ce qui est du message, ceux qui aiment cracher sur le politiquement correct établi par les USA vont se réjouir : ici, les principales victimes sont ceux des méchants ou bien des ados qui s'adonnent à la débauche. L'héroïne, qui respire les idées conservatrices, s'en sort bien évidemment. Je n'ai rien contre ce genre de message même si je n'y adhère pas. J'aurais aimé que les auteurs aillent plus loin dans leur démarche, on dirait que c'était inconscient ici du début à la fin, du coup ça apparaît mais les personne n'en fait rien.


La mise en scène est correcte, ce qui sauve un peu les pots. Bon, les CGI sont moches : même s'il ne s'agit que de vers, on voit trop bien qu'ils sont réalisés par ordinateur. pour le reste, le découpage est correct, le montage fonctionne aussi, les plans sont bien composés, la musique arrive au bon moment. Dommage que le réalisateur cède si facilement aux jumpscare : je n'ai rien contre un tel procédé, ça marche toujours sur moi, mais il répète trop la mécanique ce qui devient lassant (c'était bizarre d'ailleurs parce que je me disais que j'allais sursauter au prochain plan... j'pouvais pas m'empêcher de sursauter, donc j'étais content, mais en même temps j'étais déçu que ça soit si prévisible). Et puis les jumpscares ne m'ennuient pas quand il y a un travail d'ambiance : cii, les auteurs ont fait le choix audacieux de situer ça dans une contrée aride, avec plein soleil, dans une banlieue où il fait bon vivre le rêve américain. Même quand les ado font leur fête dans une maison en construction, jamais les auteurs n'arrivent à installer quelque chose de glauque, de malsain... à croire qu'ils ne connaissent pas le cinéma expressionniste...


Bref, c'était pas génial mais c'était pas la bouse ultime non plus. Ça se regarde juste...

Fatpooper
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le 26 août 2016

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