Un bon Godard. Un très bon Godard. Et si c'était son meilleur ? Film en douze tableaux, comme autant de chapitres, titrés, comme pour expliquer ce qui n'est pas nécessairement à l'image. Une femme qui, pour vivre, vend son corps. L'âme, c'est autre chose. Godard filme la lumineuse Anna Karina, sa femme à l'époque, comme une porcelaine ébréchée. Fleur de trottoir, vue de l'intérieur. De longs plans séquences virtuoses, un noir et blanc sublime (merci Raoul Coutard), une conversation invraisemblable au sujet de Platon et des philosophes allemands. Bien sûr, JLG ne peut s'empêcher de citer : Dreyer, Poe, les séries B ... Ici, ce n'est jamais lourd ou hors sujet, on en revient toujours aux yeux d'Anna. Dans une épure, très ... pure. Avec des fragments d'une existence. Le bonheur n'est pas gai, non ! Et la tristesse ? La fin est ratée, dommage. Prix spécial du jury au Festival de Venise 1962.

Cinephile-doux
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le 2 août 2019

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Cinéphile doux

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