Voyage vers la Lune
5.8
Voyage vers la Lune

Long-métrage d'animation de Glen Keane et John Kahrs (2020)

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Rappelle malheureusement Disney sous son aspect de production chinoise

Il est parfois assez compliqué de percevoir la relation que peut avoir une production vs-à-vis du produit finit. Généralement quand on parle de producteur, on voit forcément une personne en costard enrobé qui lâche un chèque et qui vient emmerder par moment le réalisateur quand il dépasse le budget ou que le produit finale ne plait pas aux investisseur, et vu le réalisateur que nous avons là, il y avait pas intérêt à ce qu'une production mal intentionné vienne dérangé outre mesure. Glen Keane est un très grand animateur qui a travaillé depuis de longues années chez Disney en tant qu'animateur et dessinateurs sur des films comme la petite sirène, et qui a notamment débuté la réalisation du film Raiponce avant de délaisser la réalisation pour des raisons de santé. Oscarisé pour son travail en collaboration avec le regretté Kobe Bryan, j'attendais son 1er long métrage. Sans forcément l'attendre avec grande impatience, mais le fait que ce soit lui qui réalise ce film m'a convaincu que ce film pouvait être bien. Et puis vient le fait que le film est co-produit par Netflix... pas de soucis ! Netflix est connu pour donner beaucoup de libertés artistiques à ces réalisateurs, j'imagine que niveau budget et niveau graphisme ça va aller. Mais c'est qui le 2e producteur ? Une production chinoise ? Aille. On a bien vu dernièrement avec Spycies que les productions chinoises (ou du moins les productions international voulant toucher le public chinois) avait la fâcheuse tendance de mettre en avant à outrance la culture chinoise dans leurs univers, et à laisser la production à des studios ayant pas le même savoir faire qu'aux états unis ou en europe. Du coup ça passe ou pas ? C'est abominable.

Qu'on soit d'accord, les graphismes sont globalement bons. Le film fait ressortir toutes ces couleurs, arrive bien à faire certaines transition passant d'un monde éclatant à un monde plus sobre et sérieux... à ce niveau là ça passe, mais certains point sont tellement approximatifs que venant d'un artiste oscarisé qui vient de chez Disney, c'est chaud. Les scènes sur terre souffrent d'un mauvaise éclairage, toujours avec cette impression que c'est éclairé en plein jour pour que les personnages gardent les mêmes couleurs à l'image alors que ça fait très artificiel. Ce qui fait qu'il y a des scènes qui sont très belles d'un point de vue scénique mais qui rendent dégueulasse car la lumière ne fonctionne pas. Du coup on s'étonnera pas que les vrais belles scènes arrivent quand la jeune fille est dans l'espace, mais faut attendre un tiers du film. Le design des personnage est pas top. On dirait un mix un peu bâtard entre le design rond de Disney avec les expressions un peu niaise et cartoon de Dreamworks, ça ne marche pas trop. Je comprend qu'on aime mais personnellement je n'aime pas. Maintenant mon principale soucis au niveau de la réalisation c'est que le film ne sait pas sur quel pied danser entre la modernité et l'univers de la tradition chinoise. La chose étant que le film veut alterne sans trop de transition le style traditionnel chinois et un registre moderne voire humoristique maladroit et moderne. On le voit surtout au niveau des chansons. Car oui, le film a un nombre astronomique de chanson mal introduit avec des paroles écrites à la truelle, mais qu'en plus de nous infliger ça, le film veut alterner des musiques traditionnels chinoises et le RmB pop moderne. Ce qui fait qu'on enchaine les chansons mal écrite sur des musicalités plutôt traditionnels, et qu'une scène après on tombe sur la déesse de la lune qui fait une entré RmB avec un public de gâteau en gélatine. Ça crée un trop grand décalage qui nous fait pensé que les moments un peu plus moderne apporté par le monde de la lune fait tâche face à l'univers plus traditionnel chinois. Et là où je dis qu'on le voit à travers les chansons ce n'est pas seulement par rapport à l'introduction des chansons, mais aussi par rapport aux paroles, parce que les paroles... j'imagine que c'est la même chose en version original, donc je ne pense pas trop me mouiller en disant ça, mais les paroles sont d'une stupidité affligeante. Je crois qu'il n'y a pas une chanson avec un texte bien écrit et/ou ne racontant pas de la merde. Les constructions musicales sont inexistantes, les paroles se limitent à dire ce qu'il faut dire et pas jouer sur les différentes strophes pour essayer de raconter un quelconque sous texte, et quand ce n'est pas une histoire de maman disparu ou des imbécilités comme le fait de croire en ces rêves au même niveau qu'une campagne d'assurance, on a des chansons sur le fait de vouloir construire une fusée, sur le fait de vouloir aller sur la lune, sur le fait que la terre est ronde aussi, mais aussi et surtout une putain de chanson de 4 minutes sur des gâteaux. On retrouve la musicalité Disney, mais avec des chansons creuses servant à décrire l'action et à dire ce que font les personnages au lieu de faire une chanson spécifiquement sur un état d'esprit comme la dépression, le chagrin, le bonheur. Non, il faut que l'on sache ce qui se passe, donc les personnages chantent ce qu'ils font, c'est une horreur. et alors l'écriture...

Quand je suis allé voir ce film je n'y attendais rien. Même si je savais qu'un ancien de Disney assez important était aux commandes, je n'y attendais rien. Mais alors si ça c'est un film venant d'un homme ayant travaillé chez Disney, c'est honteux. Si l'esthétique est là et qu'on a l'aspect lyrique, niveau écriture on dirait un film d'Europe de l'est, et certains films d'Europe de l'est sont mieux écrit que ça. On essaye de nous envoyer des fusils de Tchekhov un peu partout de manière très maladroite sous la forme d'indications scénaristiques ou de gimmicks qui font se répéter de manière lourde et insistante pour que cela serve 10 minutes. Je pense notamment à une gimmick qu'a le petit frère, qui est d'une débilité et d'un illogique absolument monumentale, qui est répété une bonne dizaine de fois pour que cela serve que deux fois dans l'histoire de manière totalement random, dont une qui est capillotracté au possible. Je vais pas spoiler ce que c'est parce que quand vous le verrez vous comprendrez très vite de quoi il en retourne, surement que j'en parlerai en spoil, mais ce genre de choses c'est du niveau d'un direct to DVD.


"J'ai un super pouvoir c'est de traverser les murs". Premièrement c'est faux et la scène le montre clairement alors que la grenouille aussi y croit, deuxièmement dans quel circonstance tu apprends en t'éclatant la tête contre un mur tu te dis que tu arrives à passer au travers grâce aux molécules de mes couilles sur la table, et enfin troisièmement comment ça se fait qu'un gamin de 9 ans max arrive à passer à travers une prison magique crée par la reine de la lune en enfonçant la porte, et comment il arrive à réitérer l'exploit une seconde fois dans un vortex que personne n'a réussit à passer ?


Et si je devais décrire brièvement le scénario du film, c'est une fille qui n'aime pas sa nouvelle belle famille, qui part chercher sa mère dans l'espace, mais le personnage de la déesse de la guerre est mal écrit on doit offrir un cadeau, il faut chercher quelque chose qu'on ne sait pas quoi et on le saura pas avant de le voir... et après ça part littéralement en roue libre.


Du coup course de bolide avec des personnages qu'on nous introduit mal et qui serviront à rien pour le reste du film, le tout se concluant par "ça a servit à rien mais n'empêche, dans un des gâteaux qu'a préparé le petit frère, il y a un cailloux magique venu de par son cul qui a attiré dans un des gâteaux. Oh ! Mais c'est le fameux cadeau !". Pendant ce temps là t'as un rap battle entre la déesse de la lune et le petit frère le tout sur une partie de ping pong bordel, qui se conclue par l'emprisonnement du petit frère parce que la déesse est mauvaise perdante. Du coup on a la déesse de la lune qui est présenté comme une méchante mais mal écrite, donc elle aide quand même l’héroïne à s'en sortir, la lapine dragouille le lièvre vert de la déesse de la lune dans une scène digne des meilleurs films russe fauchés et sans inspirations, cela en résulte que par pure deus ex machina la potion que préparait le lièvre fonctionne, et que maintenant la lapine a des oreilles qui tirent des rayons lasers. Du coup la fille va retrouver la déesse, donne le cailloux qui lui permet d'ouvrir un portail qui lui permet de voir sa mère, et après elle repars en laissant la lapine sur place parce qu'elle a envi de se faire sauté par le lapin de l'espace fin du film sur un repas de famille, on a rien appris, rien ressenti... tuez moi par pitié que c'est nul


C'est inintéressant, c'est minable, c'est navrant tant les visuels et l'animation donnait envi,... un pur naufrage.


6/20


Faites vous un avis constructif et n’hésitez pas à le partager. De mon côté je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens mais je le respecterai encore plus si vous de vôtre côté vous respectez mon avis.

Youdidi
3
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le 11 janv. 2021

Critique lue 157 fois

Youdidi

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