Petite branlette dans les violettes

Une scène, assez rapidement, résume parfaitement toute l'ambivalence du propos de ce week-end royal.
Alors que Roosevelt emmène une cousine éloignée dans une de ses champêtres et bucoliques promenades automobiles, il finit par s'arrêter au milieu d'un champs, et attire la main de sa parente entre ses cuisses. Le décors est charmant, la scène oscille entre le scabreux chic et un voyeurisme bon teint.


Refaire ses polygames


Et ainsi allons-nous naviguer entre moments plutôt biens écrits, bien joués, impeccablement et académiquement cadrés dans de cossus décors, pour au final avoir l'impression d'avoir consulté la vacuité désarmante des pages glacées d'un Voiça ou un Gali.


Le sujet, lui-même ne semble jamais vraiment savoir s'il est centré sur la visite du couple royal (coucou, le retour du roi bègue !) ou de l'amourette partagée d'un président volage, avec cet étrange message que les bruits de fond d'un monde courant au chaos ne sont que des péripéties anecdotiques dans le quotidien passionnant des bassesses de nos dirigeants.


A réserver à ceux qui ont toujours rêver d'être une mouche posée sur le plafond des grands de ce monde, pour en épier tous les secrets. Mais attention: une mouche patiente.
Ch(arm)iant.

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le 12 juil. 2013

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guyness

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