Winnie l'Ourson
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Winnie l'Ourson

Long-métrage d'animation de Don Hall et Stephen J. Anderson (2011)

Dans la Forêt des Rêves Bleus, Winnie l’Ourson a faim : il n'a plus de miel ! Allant en chercher chez son ami Jean-Christophe, l'ours en peluche découvre que le jeune garçon est absent. Il n’a laissé derrière lui qu’un mot pour dire qu’il ne serait "pas long". Mais une malencontreuse erreur de lecture de Maître Hibou convainc tous les animaux que Jean-Christophe a été enlevé par le terrible Poil-long. Ils montent alors une équipe pour sauver Jean-Christophe d’un danger qui n’a jamais existé...
Et pendant ce temps, Winnie a toujours faim...


John Lasseter a toujours été un amoureux des studios Disney, c’est ce qu’il prouve en lançant une nouvelle adaptation de Winnie l’Ourson avec les réalisateurs Stephen Anderson (Bienvenue chez les Robinson) et Don Hall. Si on peine à penser que l’argent ait motivé une telle décision, tant le succès très modéré du film était à prévoir, on peut en tous cas penser que Lasseter voulait redonner une vie sur grand écran à notre ourson en peluche préféré, auquel ses nombreuses déclinaisons télévisées ne rendaient pas toutes honneur.
Et à ce niveau-là, Winnie l’Ourson est une belle réussite, tant l’on retrouve le charme intact de notre si cher Winnie. Quoique le scénario peine à révéler des enjeux un tant soit peu accrocheur, il renoue en tous cas avec la simplicité et l’innocence qui faisaient tout le sel du premier volet. C’est en effet avec un vrai plaisir que l’on suit des péripéties gentiment dérisoires, ce qui permet aux scénaristes et aux animateurs Disney de s’amuser à faire montre de toute leur inventivité dans des séquences aussi délirantes que délicieuses.
Et cela sans oublier de rendre les personnages attachants par leur naïveté, un attachement accentué par une merveilleuse VF où l’absence de Roger Carel ne se fait pas trop sentir grâce à ses excellents relais Jean-Claude Donda et Michel Mella. Le délice du film en est accru, et ce d’autant plus que l’on profite en outre de très belles chansons qui rythment agréablement le film, où les compositeurs Robert Lopez et Kristen Anderson-Lopez se montrent dignes héritiers des frères Sherman, tout autant qu’Henry Jackman qui compose pour l’occasion une partition instrumentale savoureuse.
On pourra dès lors regretter que le film ne profite pas de son statut de Classique Disney pour faire preuve de plus d’ambition et introduire un peu d’ampleur dans un récit qui en manque singulièrement, on pourra également regretter qu'il lui manque la finesse du premier film de Reitherman, mais si l’on ne perd pas de vue que l’on n’appartient a priori plus au public cible, on pourra goûter à leur juste valeur ces modestes et charmantes aventures de Winnie l’Ourson.

Tonto
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le 12 sept. 2018

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Tonto

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