Comme pour toutes les suites, l'effet de surprise n'est plus là. J'étais content de les retrouver. Mais je suis moins enthousiaste au bout des deux heures de film que je ne l'étais après la fin du premier. C'est normal. Ça m'avait fait ça pour Les Aventuriers de l'Arche perdue. Et pourtant, c'est Indiana Jones.
Ça n'occulte en rien le pur talent de filmeur que possède Bryan Singer. Chaque séquence d'action, malgré un petit ventre mou durant le premier tiers, est filmée de manière virtuose à grands coups de mouvements de caméras nerveux et fluides. Du bel ouvrage.
Si l'action joue les montagnes russes avec une seconde partie au barrage limite interminable, Singer n'oublie pas non plus ses personnages. Non seulement, on garde ceux du premier volet (même s'il y a peu d'évolution entre eux) mais en plus il enrichit l'intrigue avec de nouveaux mutants. Et qui dit nouveaux mutants dit nouveaux pouvoirs basés sur le feu et la glace notamment.
Mais le plus intéressant, c'est de les voir s'allier avec leurs ennemis d'antan. Singer aime brouiller les pistes et sa fascination pour le mal déjà vu dans Un élève doué prend forme une nouvelle fois ici en dressant un portrait assez sombre de l'humanité comme c'était déjà le cas dans le premier X-Men de 2000.
X-Men 2 est donc un divertissement voyant un peu plus loin que le bout de sa lorgnette avec des personnages fouillés, profonds, à la recherche de leurs origines, d'un idéal et dont on suit avec plaisir leurs affaires de cœur sans que ce ne soit gnan-gnan. On en veut toujours plus.