J'ai un souci avec Jim Carrey. Et il est le même que pour De Funès. Leur comique appartient à leur époque. Autrement dit, Carrey quand il fait The Mask, Ace Ventura ou Menteur, menteur, il est à hurler de rire. Aujourd'hui, ses grimaces me gênent plus qu'autre chose car de l'eau a coulé sous les ponts. Surtout qu'elles ne sont pas appropriées à un film romantique où j'apprécie un peu de sobriété.
Parce que Yes Man est un film romantique. Un homme qui se met dire oui à tout comme par hasard voit tout à coup toutes les portes s'ouvrir devant lui. Mais l'effet est de courte durée. Car il est nécessaire, parfois, de savoir dire non. Pire, dire oui alors qu'on pense l'inverse, c'est se mentir à soi-même. Mentir aux autres.
Je ne crois pas vraiment à cette thèse consistant à être positif pour que les choses marchent. C'est plutôt une question de destin, de hasard, de coïncidence que d'état d'esprit. De planètes correctement alignées à un moment précis. On pourrait en débattre. C'est traité sur le ton de la blague dans Yes Man donc je ne vais pas forcément tout prendre au premier degré.
C'est là où on voit les limites de l'impact du cinéma sur notre propre vie. Il ne suffit pas de dire oui à tout bout de champ et à tomber en panne dans un trou perdu pour conquérir Zooey Deschanel. Et ça, c'est très, très triste.