Le lépreux et l'orphelin. Dans Yomeddine, le duo est en route sur les traces de la famille du premier. A pied, en charrette et en train, des environs du Caire vers le sud de l'Egypte. Le film est sincère et honnête et ne vise rien à rien de plus qu'à être une chronique simple du voyage d'un paria et de son compagnon. Un peu trop modeste pour la grande compétition cannoise, il a pu pâtir de la comparaison vis à vis d'autres films à la mise en scène plus flamboyante. Le film a des qualités, notamment dans la structure de son récit et dans sa tonalité, de l'humour à la mélancolie et enfin dans son interprétation. Des maladresses aussi, il y en a, surtout quand le film s'attarde comme une évidence sur les réactions de la population en présence d'un lépreux considéré comme un pestiféré. Et quand la solidarité prend le dessus, les bons sentiments sont un peu trop voyants. Malgré tout, à l'image d'un Chahine rendant hommage au petit peuple égyptien, le portrait de cet "invisible" ne peut laisser totalement indifférent.

Cinephile-doux
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le 8 juil. 2018

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