Zoolander n°2 est un film à la fois parodique et absurde. Ben Stiller, acteur-réalisateur y joue un ex top-model idiotissime et excessivement beau, autour duquel gravitent d’autres personnages tout aussi parodiques, issus du monde de la mode.
Zoolander n°1 était un ovni inattendu et culte, déjà absurde et parodiant le monde de la mode.
Zoolander n°2 nous rappelle à quel point il est dur de réussir la suite d’une comédie, en utilisant des ingrédients similaires tant le rire se nourrit de surprise et d’inattendu et l’absurde d’incohérence. Les Bronzés avaient dû s’exiler à la montagne et Sacha Baron Cohen doit inventer un nouveau personnage à chaque film, pour nous arracher nos rires si difficilement prévisibles.
Zoolander n°2 est une très bonne parodie à mon sens. Le film parvient à cerner les clichés d’un monde qu’il rend egocentrique, excentrique, narcissique et versatile à l’extrême. Zoolander n°2 est même une multi-parodie, avec des parodies de pubs, un clin d’oeil appuyé au Silence des agneaux et diverses petites allusions à différents films.
Mais le film souffre de sa volonté de séduire les enfants et les adolescents, laissant un peu de côté la communauté de fans créée par le premier film. La réalisation est un peu cartoonesque, très bruyante et spectaculaire, et peu avare de gros plans sur des mannequins, qui en réalité n’en sont pas.
Le mélange entre gags qui éclaboussent de tous côtés et volonté de coller à un scénario fantasque mais pour lequel un effort de réalisme un peu inutile a été fait n’est pas très réussi. A l’image du climax final qui révèle d’abord (attention spoiler) que tout était faux mais qu’en fait tout était vrai.
Bref, un film divertissant, assez marrant, bien joué mais exagéré et pas inoubliable, qui bizarrement, parce que c’est souvent le contraire, plaira sans doute plus à ceux ou celles qui n’ont pas vu le premier.