Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas très friand de scènes érotiques dans les films et qu’en général, lorsque je me regarde un petit Cat.III, c’est plus pour leur côté gore ou « portnawesque », du genre The Untold Story ou Ebola Syndrom. Du coup, j’ai mis par le passé de coté quelques grands classiques de la Cat.III made in Hong-Kong comme ce A Chinese Torture Chamber Story qu’on surnommera ACTCS. Mais comme il faut bien combler ses lacunes de temps en temps, je me suis dit qu’il fallait au moins se lancer dans les monuments du genre avec donc ici le plus emblématique représentant d’un style initié par le culte Sex & Zen, à savoir le film en costume érotique mâtiné de comédie et de kung-fu.

A la réalisation, Bosco Lam, honnête tâcheron qui n’a jamais réellement percé, qui livre tout de même une réalisation correcte et stylé. Mais à la production (et sans doute coréalisation), on retrouve l’esprit malade et tordu de Wong Jing qui une fois de plus va très loin dans le grand nawak et le mélange des genres. C’est simple, c’est parfois du grand n’importe quoi à l’instar d’une scène mémorable et d’ailleurs très connue car trainant depuis longtemps sur le net, celle où Elvis Tsui pratique avec sa femme , en pleine foret, un kung-fu sexuel virevoltant et très aérien, surjoué au possible, où les deux « combattants » s’affrontent à grands coups de positions sexuelles improbables, le tout sur le thème de Wong Fei-Hung.
D’autres scènes partant en vrille sont également à noter, plusieurs impliquant d’ailleurs un habitué du genre, à savoir Tommy Wong, affublé ici d’un sexe extrêmement long avec lequel il soulève les tables mais qui n’a pas de relation sexuelle de peur de faire mal aux jeunes femmes. A noter une parodie du film Ghost absolument mémorable, musique à l’appui… Citons également le passage ou Kingdom Yuen, plate comme une planche à pain, va voir un « chirurgien » pour se faire gonfler la poitrine. Ridicule mais rigolo tant le cabotinage est de mise.

Le gros morceau dans ACTCS, comme son titre l’indique, ce sont ses scènes de torture. Et Wong Jing n’a pas fait les choses à moitié : sexe coupé, ongles arrachés à la pince, piques enfoncées sous les ongles, traversée en roulade d’un sol composé de clous, et d’autres plus sexuels comme des viols au godemiché ou avec un lapin en bois un peu spécial (je n’en dis pas plus)… Ces scènes relativement violentes ne sont pas si nombreuses que ça au final, et c’est fort dommage car elles sont simplement fendardes (non, promis, je ne suis pas fou dans ma tête) car virant souvent dans le too much, le surjeu des acteurs aidant. Cette violence très graphique ne rebutera donc pas les plus frileux tant ACTCS reste dans le fond une comédie.
Même les scènes de sexe, habituellement pénibles pour moi, sont à peu près bien passées ici car assez soft et très axés vers l’humour car ultra exagérées. Les amateurs de plans nichons seront aux anges car ils sont légions et force est de constater qu’absolument toutes les actrices qui se dénudent (toutes donc…) ont des poitrines des plus fermes… Wong Jing a toujours eu bon gout pour ça…

Ce dernier s’est donc engouffré dans ce sous genre avec un grand succès et ACTCS est une réussite tant sur le plan visuel que sur son grand n’importe quoi qui lui sert de contenu. C’est con, on s’amuse, et les 92 minutes du film passent trop vite.
A noter qu’une suite verra le jour 4 ans plus tard, A Chinese Torture Chamber Story 2, mais apparemment inférieure en tout point au premier volet.
cherycok
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le 3 oct. 2012

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