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John McTiernan à la réal, Jan de Bont à la photo, Sean Connery, Sam Neill, Alec Baldwin, James Earl Jones, Tim Curry et Scott Glenn devant la caméra, ILM aux effets, et Basil Poledouris à la musique. Rien que ça. Pour adapter du Tom Clancy. Tu m’étonnes que le film soit immersif.


The Hunt for Red October c’est le thriller technologique par excellence et le film de sous-marin par excellence. Une conjugaison de talents qui crève l’écran, un habillage sonore qui nous plonge dans les compartiments des navires. Le son d’un moteur qui disparaît, celui d’un radar sur lequel repose l’avenir des équipages, celui d’un projectile qui pourrait torpiller l’équilibre bancal du monde. Une bascule dans laquelle on est entraîné par le mot “Armageddon”, en gros plan sur les lèvres de l’officier Poutine alors que l’on passe du russe à l’anglais.


Les minutes défilent et les gouttes perlent alors que l’on a d’emblée les enjeux établis par un fracas de nuque d’un côté, par un “son of a bitch” devant l’état-major de l’autre. On connaît le cap, mais on va être ballotté en tous sens alors que s’enchaînent les manœuvres de diversion, les escamotages entre falaises, et autres chutes dans le vague. Le film ne relâche jamais la pression, maintient le spectateur en apnée sur ses 2h15, alors que des personnalités fortes s’affrontent par vaisseaux interposés, pour finalement s’unir, à nouveau par le langage.


Le langage qui est finalement le cœur du récit, de l’élément perturbateur à celui de résolution, en passant par le jargon technique des navires, le morse à l’air libre mais pour un unique destinataire, le ping comme argumentaire, le silence d’un moteur comme facteur de doute, le regard comme complicité.


Devant une telle prouesse filmique, je chavire.



Bonus:

Beneath the surface - 2003 (25 minutes)

Making-of en compagnie de la majorité du casting, du réal et des équipes techniques. On y va du processus d’acquisition des droits d’adaptation du livre aux castings, en passant par le travail de maquettes, les révisions du script au cours du tournage ou les relations entre les acteurs. Si la forme est assez classique pour ce type de documentaire, la qualité des intervenants et de leurs anecdotes en fait un régal pour le spectateur. Un supplément solide.


Frakkazak

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