La Corde
Figure discrète mais respectée du cinéma ibérique moderne, Fernando León de Aranoa s’est souvent intéressé au quotidien tortueux d’identités en marge de la société, comme des chômeurs ou des...
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le 20 mars 2016
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Se situant durant la guerre du Kosovo opposant l'armée Serbe à l'armée de libération du Kosovo, le dernier long de Fernando León de Aranoa narre les périples des membres d'une OGN tentant d'assainir un puit.
Bien que prenant comme décor ce triste épisode, l'auteur prend le pari d'accoucher d'une comédie dramatique.
Ne s'embarrassant pas d'un quelconque prologue permettant d'expliquer l'historique lié à la région du Kosovo, le spectateur est face au cœur du problème de l'OGN et va devoir prendre ses repères à partir de ce moment.
Loin d'être déroutant, l'histoire et l'Histoire se dévoilent au grès des interactions entre les personnages. Une prise de position du metteur en scène qui permet, dans un premier temps, de s'immerger dans cet univers et qui, par la suite, permettra d'en apprendre plus sur la personnalité de chacun ainsi que des éléments historiques. Ces deux aspects (les protagonistes, l'Histoire) sont les sources des deux registres sur lesquels joue le film, c'est-à-dire la comédie et le drame.
En effet, le groupe d'humanitaires est composé de personnes au caractère fort dont les confrontations donnent lieu a des dialogues parfois hilarants et d'autres fois émouvants. À côté de cela, l'auteur les place dans des situations où la réalité se rappelle à eux.
Ces différents sentiments ne pourraient être véhiculés sans une bonne interprétation des acteurs. En effet, même si certaines scènes, de par leur contenu, suffisent à toucher le public, l'effet est décuplé grâce aux talents des artistes.
Tim Robins et Benicio Del Toro sont parfaits dans leur rôle de baroudeurs. Le reste du casting est solide et permet de créer l'empathie nécessaire pour toucher le spectateur.
Au final, ce road trip réussit son pari d'injecter une bonne dose d'humour au sein d'une intrigue et d'un contexte aussi dramatiques.
Une œuvre à découvrir sur grand écran de préférence afin de vivre pleinement ce voyage riche en émotions.
Le prochain projet du réalisateur contera la relation amoureuse entre Pablo Escobar et la journaliste Virginia Vallejo, incarné par Javier Bardem et Penelope Cruz. Un projet alléchant tant la gestion des divers registres est maîtrisé sur A Perfect Day.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 16 éme Arras Film Festival: ma sélection
Créée
le 17 janv. 2016
Critique lue 377 fois
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