Ozawa, qui fait partie des réalisateurs secondaires mais néanmoins prolifiques de la Toei, livre en 1971 pour l'une des dernières sorties du genre, un ninkyô-eiga complètement sombre et désenchanté : parrains corrompus et sans scrupules, trahisons, assassinats, viols (au pluriel), parmi les victimes collatérales on trouve même un enfant ! Et pour couronner le tout, attention SPOILER :
une scène finale dans laquelle le fils doit tuer le père pour respecter le code moral du yakuza !
On sort donc assez loin des sentiers battus du yakuza-eiga traditionnel, même si le casting (Kôji Tsuruta, Tomisaburô Wakayama), le décor, les costumes et les grandes lignes narratives restent assez classiques dans la première partie, mais la tournure sombre des événements le rapprochent plutôt des développements plus tardifs du jitsuroku et des films nihilistes de Fukasaku.
Quoiqu'il en soit, c'est l'un des meilleurs exemples du genre.