Peut être le dernier Scorcese scorcesien. Une histoire, des scénettes, de la religion, de la drogue, du sexe, du New York, des morts, des vivants, des morts vivants et vice versa.
En lâchant le monde des gangsters, on découvre une grande palette de personnages, parfois stéréotypes du cinéma de l'époque, le plus souvent attachants, entourant Nicholas Cage, ambulancier de nuit, contextualisé comme une espèce de Jésus Christ des temps modernes.
L'Ascension, Pâques, la Toussaint, on a le droit à toutes les fêtes du calendrier pour raconter le martyr perpétuel de Marty, ce coup ci de l'autre coté du miroir, le coté dans lequel on sauve des vies plutôt que de la retirer. Sûrement le bon coté, car par la suite, il se trouvera affranchi de tous ces thèmes l'ayant poursuivi le long de sa carrière, pouvant s'infiltrer ainsi dans un format plus commun d'Hollywood, se permettant même de vendre son âme au diable pour filmer les Rolling Stones.
Pour en revenir au film et rester dans la musique, parlons de la musique du film. L'exploitation de TB Sheets de Van Morrison est merveilleuse, elle donne le tempo, l'ambiance et la couleur à de superbes images filmées en quasi intégralité de nuit. Le thème du film transformant à sa guise les paroles de la chanson, la fenêtre (the window) appelée si souvent à s'ouvrir peut s'imaginer tel un cercueil, et c'est bien sûr la mission de notre guide de l'ouvrir chaque nuit pour permettre à la personne dedans de respirer.
Perso, je rajouterai bien une mention spéciale à Ving Rhames pour l'ensemble de sa performance et, plus particulièrement pour la scène de résurrection.
Hallelujahhhhhhhh