Animal crossing

Bon sang que ce film est con. Absolument aucun personnage à sauver, tous sont des caricatures insupportables, allant des vegans black blocks fanatisés aux éleveurs consanguins sadiques beaufs de campagne. Le film essaye de nous appâter avec un message politique, message qui n'arrivera jamais (puisqu'aucun camp n'est défendable), mais qui se retrouve prétexte à une lutte progressive (et non pas progressiste, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit) pour la survie du plus con. Et alors là, on part dans le massacre à la tronçonneuse, mais à la débilité complètement assumée. Ca charcle à tout va, des ordures vegans furrycompatibles torturent des fils de fermiers pendant que leur père psychopathe équarrit de la magalax à cheveux bleux, on accumule les hommages à robocop, frontière(s), massacre à la tronçonneuse évidemment... Bref, à défaut d'avoir un scénario, le film est généreux et va tenter d'étaler la barbaque. Son véritable soucis... ben c'est qu'on s'en fout un peu de ses personnages. Ben oui, ils sont crispants. A moins d'être un total dégénéré d'ultra gauche ou d'ultra droite, personne ne s'identifiera une seconde à un camp ou l'autre. Donc on poireaute, on est là pour la violence, mais quand il n'y en a pas, quel ennui... Car le film oublie d'être drôle, et ça, c'est pas pardonnable. Certes, il y a un peu d'ironie, mais on n'a aucune potacherie façon braindead ou autre comédie horrifique, et c'était justement ce qui aurait été approprié. A ce petit jeu, Barbaque s'était révélé beaucoup plus enthousiasmant et séduisant, sans racoler dans l'ultra violence. Alors certes, ça peut toujours être marrant, un film gore excessif qui vient faire de l'humour qui tâche, mais l'exercice est un peu trop sommaire ici pour mériter la moyenne. Tout au plus un moment correct qui sera vite oublié et qui ne parvient pas à faire oublier son goût amer de frustration.