Prenez un soupçon de Blade Runner 2049 (la photo, le sens de l'esthétique, le contemplatif)
Ajoutez une pointe d'Interstellar (le contemplatif, le spatial "vraisemblable", le mélodrame)
Soupoudrez d'un zeste de 2001 (le contemplatif, le scénario vague, le métaphysique en embuscade)
Laissez mijoter 2h en ajoutant régulièrement la voix off du héro qui explique a quel point il est unique et étrange (parce qu'il reste calme tous le temps) et déphasé et borderline (parce qu'il reste calme tous le temps et qu'il en a rien a foutre de ce qui l'entour comme un réplicant de derniere génération). N'oublier pas de servir dans un grand plat accompagné de psychologie de comptoir raclez au fond de votre dernier pot d'écrit de Freud, la version allégée, "Freud pour les Nuls".


Hors recette :
Une longue histoire chiante et poussive, ne faisant preuve d'aucune subtilité malgré son coté contemplatif presque assumé. Le réalisateur ne nous épargne rien, les personnages secondaire archétypaux ET plat, les personnages de troisieme plan uniquement là pour prier et invoquer dieu, les militaires de l'espace qui sur terre, sur la lune, dans l'espace, partout, sont habillé en camouflage kaki, la representation de l'espace et des technologies singeant la vraisemblance mais se vautrant sans vergogne dans le ridicule a la moindre occasion (l'une des scenes finale est merveilleuse pour ça), les testes psychologique tous les 5 plan, histoire de bien faire comprendre au spectateur que tous ce beau monde est soumis a des pressions importante du fait de voyager loin, longtemps, de bien faire comprendre que tous le monde est fragile et que le film est un mélodrame qui parle de la psyché de ses protagonistes. Un rapport père fils interessant mais traité par dessus la jambe, expédié lors du denouement en une dizaine de minute (putain 2h pour ça quoi).


Reste quelques plan tres beau, des scenes qui (hors contexte) fonctionnent tres bien, genre l'attaque de la diligence sur la lune… Oh pardon, le convoi de rover lunaire attaquer par des pirates. Bon en fait c'est une attaque de diligence, et fondamentalement c'est là pour montrer que la lune est pas sécurisé, que la conquête spatial est pas tranquille et que le héro est super badass flinguant des méchants comme un John Wick sous prozac, quand son escorte se fait démonter sans servir a rien.


Rhaaaaaa je pourrais continuer comme ça des heures durant, mais plus je reprend le film dans ma tete, plus je l'analyse et plus je suis agacé. Je ne mentirais pas, il y a des choses bien dans ce film, des choses réussi. Et je ne serais ni surpris ni étonné qu'il plaise a une partie du public. Mais en ce qui me concerne c'est juste un gloubiboulga (très) poussif, qui prend son public pour des demeurés, qui appuis constamment la moindre "originalité" de son propos, le fait d'être "un peu" melo est enfoncé a coup de talon, le fait de mettre trois concept de psycho est rabâché a coup de coude, le fait d'être contemplatif est tartiné ras-la-gueule, brisant tout l'intérêt de tenter de faire un monde vraisemblable et de distiller une intrigue un peu "Cartésienne". Franchement d'où je m'interesse au secret militaire et a une intrigue "politique" si la moitié des scenes se passe dans des environnements ou les lumières, la déco et les volumes n'ont pas vraiment de sens, de vraisemblance, ni de raison d'être. L'onirique va avec l'onirique, vous me mettrez du Jack Bauer dans mon film quand je sortirais du tableau expressionniste (j'avais déjà pesté contre certain moment trop stylisé de Blade Runner 2049, mais c'était rare, assez bien amené et jamais trop lourd/envahissant, tout juste un decorum un peu extremiste).


Bref le film se tente une percée "arti-intello" (y a des exemples qui ont marché, le poussif esthétisé Drive, le mélodrame scientifiquement vraisemblable Interstellar, y a un marché quoi) mais avec des gros sabots, c'est bourratif tout en étant mou, ça martèle ses messages tout en ne racontant pas grand chose.


Reste que c'est joli, que deux/trois acteur s'en sortent bien (ceux qu'on voit le plus en fait), qu'il y a bien quelques scenes qui marchent (mais indépendamment du reste).


Mais j'ai vraiment subit 2h de projection, j'ai adoré l'intro (les premieres seconde, un tres beau plan, bourré de petits détails symbolique), j'ai été intrigué par les 10 premieres minute, j'ai lentement déchanté m'enfonçant dans une stupefaction (au rythme d'un "wtf" ou "duh" par minute) me contraignant a l'agacement, j'ai repris espoir sur quelques scene vers la fin, gâché par les dernières scene, ridicule et bateau.


Prenez Blade Runner 2049, Interstellar, 2001, Au milieu coule une rivière, Drive , accentuez a fond quelques détails lié a leurs essence (esthétique, course en avant, metaphysique, melo et psycho de comptoir), mixé : et bam Ad Astra.


J'ai vu des films bien pire que j'ai mieux noté, car peut être qu'ils étaient divertissant, mauvais mais divertissant, ou peut être qu'ils étaient inoffensif, mauvais car mauvais dans leurs ensemble ou porté par des intentions mercantile ou s'adressant a un autre public, oeuvre médiocre sans forcement a se montrer sous un jour plus flatteur. Non là je le note 4 (et encore j'hesite a 3) car il est raté malgré une intention "louable", gâché et me concernant si il m'a fait rire (pour tout un tas de détails ridicule, potentiellement explicable, mais aucune envi de laisser passer ça), il m'a surtout fatigué par sa lourdeur a en faire des caisses, fatigué puis exaspéré. Peut être bon pour certain, pour moi ce fut une purge coloré.

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le 19 sept. 2019

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