La dernière fois.

Un homme donne rendez-vous à son ex-femme à Venise afin de tenter de lui reprendre son fils, qu'il n'a pas vu depuis des années. Mais cette rencontre cache autre chose de plus noir...

Adieu à Venise a tout du mélo, mais où se trouve une bonne dose de mélancolie, car tout est essentiellement vu à travers ces deux personnes, Florinda Bolkan et Tony Musante, qui se baladent le long de la ville vénitienne afin de se remémorer les souvenirs, les enfants, les regrets, et un possible futur. D'une certaine façon, ça fait penser à la trilogie Before de Richard Linklater, surtout le premier film, dans le sens où ça ne dure qu'une seule journée, mais on voit que les retrouvailles sont quelque peu perturbantes pour eux deux, d'ailleurs très bons.
Le film peut aussi faire penser à une gigantesque publicité pour Venise, qu'on voit sous toutes ses coutures, et qui est magnifié par le travail à la lumière de Marcello Gatti, mais le temps maussade est à l'image du coeur des ex-mariés, triste et gris.

Le film a sa limite dans le sens où ça n'est qu'une balade, avec quelques arrêts, et où la musique de Stelvio Cipriani est très belle, mais bon sang ce qu'elle est répétitive ! Enfin, quel choix curieux de proposer un tel film au format plein écran, alors qu'un Cinemascope aurait pu exalter davantage ces personnages, qu'on n'oublie pas, mais qui restent dans un ton sacrément austère.