Dans son dernier film, Albert Dupontel se confronte une nouvelle fois, comme c'est souvent le cas chez les grands auteurs, à des thématiques et des personnages avec lesquels il a déjà travaillé auparavant.
Des marginaux, des exclus, des gens au bout du rouleau poussés dans leur dernier retranchement, en face d'une société impassible et spectatrice. Au milieu de tout ça s'enchaînent des situations à la fois drôles, chaotiques et touchantes.
Malgré les innombrables qualités de ses précédents longs-métrages, il m'a semblé que c'est bien avec ce film-là que le réalisateur et comédien est parvenu à trouver l'équilibre parfait entre tous les éléments qui font de son cinéma ce qu'il est, donnant ainsi lieu à une sorte de nihilisme poétique/romantique, dont le point d'orgue est atteint lors de la scène de l'ascenceur (la vie est absurde alors pourquoi la laisser faire ? Pourquoi ne pas lui donner un petit coup de pouce ? Et les gens autour n'ont qu'à rester spectateurs comme ils l'ont toujours fait) avant de se terminer dans cette grande étreinte finale qui clôt le long-métrage non seulement de la plus belle des manières, mais aussi et surtout de la manière qui, après coup, semble la plus plausible ; achevant ainsi de mettre la cerise sur le sublime, drôle et poignant gâteau qu'est Adieu les cons.
Un des meilleurs films de 2020 (et 2021 étant donné les circonstances) ! Chapeau et respect.
Ma scène préférée :
Beaucoup de mal à choisir UNE scène spécifique du film, mais j'avoue que le suicide m'a surpris, parce que je ne pensais pas que le film allait être "jusqu'au boutiste" mais le fait que ce soit le cas a achevé d'en faire un chef-d’œuvre pour moi !