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Gris confiné
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Cave il y est
Un bon point de départ. Il y a encore à dire sur l'occupation s'il s'agit de sonder les âmes.
On a ici un scénario improbable dans une France occupée avec ce joaillier juif (Daniel Auteuil) forcé de se cacher dans sa propre cave pour échapper aux nazis pendant que son commerce et son logement sont maintenant "occupés" par son ancien employé et son épouse (Sara Giraudeau).
La tentation est trop forte pour cet homme médiocre (Gilles Lellouche) souffrant d'un handicap de faire plus que prendre la place, devenir un collabo parce que les Allemands apprécient son travail (qui est en fait le travail de l'homme coincé dans la cave) et qu'il voit arriver l'argent sale sans se rendre compte qu'il glisse vers un abime dont il ne reviendra pas.
Si l'aspect théâtral est particulièrement visible (décors limités, plans serrés à l'économie) et peu gênant, le rythme est vraiment lent alors qu'il y avait plein de possibilités. Quant à l'enjeu principal choisi, il est un peu décevant.
Lellouche étant stérile, il demande à sa femme de se faire faire un enfant par Daniel Auteuil en échange de sa protection et de lettres envoyées à sa femme pour la rassurer. Il y avait quand même mieux à faire à mon avis avec une telle matière au départ.
Mais les comédiens sont vraiment excellents ce qui fait passer les longueurs et l'absence d'enjeux véritables quand un homme vit dans cette cave (à part l'épisode du ballon perdu) et risque sa vie à tout instant. On remarque aussi au casting la présence de Nikolai Kinski, fils de "l'immense" Klaus Kinski parmi les nazis.
Par ailleurs la fin est brutale et peu crédible comme si le scénariste ne savait pas comment terminer ce récit. C'est dommage mais l'ensemble mérite le détour.
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le 14 janv. 2024
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