Les comédies de Fernandel avec un prénom pour titre n'augurent rien de bon. "Adrien" est une des trois réalisations de l'acteur et c'est la plus nulle du lot. Rien à sauver ici, et en plus elle est estampillée Continental !
Difficile de savoir si c'est l'écriture du vaudeville qui est médiocre ou si c'est la mise en scène de Fernandel qui est en dessous de tout. Le film est court (faute de moyens ? ) ; il aurait nécessité d'être plus long pour que le réalisateur installe posément les scènes, soigne ses effets, au lieu de balancer les gags et multiplier les péripéties dans un récit complètement foutraque. A cette cadence et dans cette confusion, les nombreux personnages n'ont pas le temps d'exister ; déjà qu'ils ont la balourdise des pièces de boulevard les plus sottes...
Pourtant, rien que de voir, au début du film, le duo Gabriello- Jean Tissier, un banquier et son conseiller, on est alléché. Mais Le pauvre Tissier n'a rien à faire et s'ennuie très visiblement ! Fernandel, lui, est un encaisseur au service du banquier ; il est aussi l'inventeur dédaigné de patins à roulettes motorisés. Il fait un numéro quelconque et subit, comme les autres comédiens, sa mise en scène approximative.