Un été en Turquie

Le film n'a pas immédiatement marché sur moi. Le début a un rythme assez lent et les différentes vignettes de vie entre un père et sa fille me paraissaient trop décousu. Mais les pièces du puzzle se sont mises en place, la poésies a prit son sens, les scène se sont révélées liées fortement par les thèmes explorés. La fin m'a laissé bouche bée, je ne voulais pas laisser ces personnages. Depuis que je l'ai vu il y a une semaine, je repense au film quasiment tout les jours.

Et je repasse les scènes dans ma tête, je regarde ce que d'autres gens en disent, en fait je fait comme Sophie qui se repasse le film de ses vacances en se demandant si elle aurait pu voir plus tôt ce qui ne tournait pas rond chez son père, si elle aurait pu empêcher ce qui ne peut aujourd'hui être changé.
!

D'habitude si le film m'a ému, les larmes viennent pendant que je regarde le film. Là elles sont arrivées quelques jours après, alors que j'étais plongé dans mes pensées. C'est en ça que je trouve la mise en scène magistrale, elle ne vient pas quémander de l'émotivité en se servant du pathos.
Pour reprendre l'image du puzzle, c'est en fait une image incomplète que forme le film, une où on sait en gros ce que cela représente mais où ce qu'il manque devra être comblé par votre imagination.
Je ne serais donc vraiment pas étonné si ce film ne marche pas pour tout le monde, qu'une partie du public chante ses louanges et qu'une autre restera indifférente, trop ennuyé par un rythme lent et une intrigue trop pauvre en rebondissements.

Mais pour moi c'est une vraie pièce d'art, interprétable de milles et une façons, nécessitant la participation de l'observateur, et qui sera, je pense, à l'épreuve du temps.