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Il y a une immense maturité dans ce film de Charlotte Wells, qui n’est pourtant, je crois, que son premier. Des choix forts, affirmés — qui ne sont souvent le fait que de vrais artistes.
Les images sont sublimes. Ce grain choisi de la photographie nous transporte dans cet été de chaleur, de douceur et de découverte. On profite d’une contemplation lente et profonde, d’un monde suspendu dans une tendresse vibrante.
Évidemment, moi qui ne suis pas parent, je me suis demandé tout au long du film si une relation entre un père et une fille de 12 ans pouvait ressembler à celle-ci. La jeune fille semble particulièrement mature et intelligente pour son âge. Ou bien suis-je, moi, décalé dans ma perception de l’adolescence et de l’intelligence des adolescents ?
Je m’étais rendu la semaine dernière à une représentation de fin d’année du Conservatoire national supérieur de danse de Paris, plus spécifiquement des élèves en master. Et j’y ai reconnu un différentiel de maturité entre les étudiants qui semblaient vouloir produire un blockbuster de danse, et ceux qui portaient ce cachet particulier de l’artiste affirmé, celui qui a franchi des caps et fait des choix profonds. Il me semble que Charlotte Wells fait clairement partie de cette deuxième catégorie.
Les deux acteurs sont très beaux. Tom Mescal est superbe. Et la petite fille, dont j’ai oublié le nom, réveille en nous une tendresse absolue. On serait presque modernement choqués par certaines émotions, certains regards — qui, par leur ambiguïté, font doucement penser à Lolita de Nabokov.
Mais c’est là que quelque chose se fissure. Car malgré l’intensité du monde dans lequel Charlotte Wells nous plonge, malgré cette contemplation douce, une zone d’ombre demeure — une licence artistique qui frôle parfois la tricherie. Quel est ce mal qui ronge ? Quelle est cette fin qui n’en est pas une ? Et qu’est-ce que j’en tire, moi, spectateur ? Je ne sais pas vraiment.
Créée
le 3 juil. 2025
Critique lue 7 fois
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