Dans les années 80 , Mocky renoue le succès avec ses films tout en s'entourant d'acteurs plus populaire . Et cela va commencer non pas avec " Litan " mais un autre film sorti dans la même année que son vingtième long-métrage : "Y a t-il un français dans la salle ?" . En 1987 , il sort l'un de ses plus gros succès "Le Miraculé" (plus de 824 303 spectateurs lors de sa sortie en salles française) et six mos plus tard vient cet "Agent Trouble" . Avec "Litan" , c'était le second film que je n'avais pas vu de Mocky décade 80's .
Et Arte m'a donné l'occasion de le voir ... Ce long métrage de 90 minutes est un thriller qui mêle enquête et satire sociale . Et comme son habitude , Mocky peint de manière satyrique une certaine France des marges dans un film noir qui fait la blague . Et comme à son habitude (2 ^^) , Mocky n a(voue) jamais excellé dans le scénario . Ce vingt unième long métrage ne diffère donc pas à la règle . La provoque est là , il y a des étonnements , ainsi que de bonnes grosses blagues dont Richard Bohringer en antiquaire- flic-tueur cardiaque - looké "dandy méphistophélique" est le numéro uno dans le calembour : "La vache elle va pas à la messe ... Et ben pourtant tout ses fils sont des veaux" ; "ou encore une définition sur la puissance "C'est la panne qui fait des sens " (excellent !) ou son contraire sur l'impuissance face à Kristin Scott Thomas ( dont c'était la son second film juste après le "Under the Cherry Moon" de et avec Prince) qui est " la panne d'essence" ; voire celle là : "Un cannibale c'est un homme qui aime son prochain ... avec de la sauce " , ou bien qu'est qu'un satire en répondant à la question d'Helena Manson interprétant madame Sackman directrice du musée : " C'est un espoir providentiel pour une dame usagée" (merci pour madame Sackman ^^) et les 2 petits derniers pour la route (est assez classique) : "Me faire tuer par une femme .. mourir plutôt!" puis " L'impuissance , c'est la panne .."
Gabriel Yared qui signe là la bande-son fait un rapprochement musical à celle de Bernard Hermann qui comme chacun le sait était le compositeur attitré de Hitchcock du au suspens entretenu et à l'ambiance étrange du Mocky .
Cependant (en un mot) , cette série noire tiré d'un roman de Malcom Bosse (bien qu'une notation est évoqué à l'affaire Rainbow Warrior) et malgré son casting correctement dirigés ainsi qu'à un long-métrage plus soigné que d’ordinaire (et ça c'est à souligné) , il y a un profond manque d'écriture (mais ça je l'ai déjà fait remarquer au plus haut) ; le personnage du policier /tueur charismatique qu'incarne Richard Bohringer , ben oui il représente dans la forme la suprématie policière mais sans réellement que je pige ses motivations personnelles (haha) . Et Catherine Deneuve : je ne vois que sa moumoute et ses binocles et pas la moindre psychologie qui vienne apparaitre . Quand à Tom Novembre , qui interprète le neveu un peu voleur de Deneuve qui aurait aimé couché avec sa tante j'ai pas compris pourquoi on lui afflige cet accent mollement suisse (faudra demander à Mocky -à ben non suis-je bête la ou il est , c'est à six pieds sous terre-) . "Agent Trouble" dont le spectateur pourrait trouver le temps un peu long tente de rendre hommage à un certain cinéma américain ( le film noir), que le réalisateur préfère tourner en des scènes rocambolesques habituels du metteur en scène au lieu de l’égaler . Ça fonctionne sur certaines séquences (mention spécial à Bohringer et Hervé Pauchon) , et à d'autres ça foire (Deneuve , Arditi , Sylvie Joly en ou d'un "je ne fais qu'obéir aux impulsions que dieu imprime à mon corps", et Mocky himself -mais ça c'est pas nouveau il n a jamais été un bon acteur- dans ce rôle "étrange" d'un agent de la DST ) . On ne comprend que vers la fin les raisons qui poussent le gouvernement à camoufler des faits bien embarrassants mais l'enquête en elle même n'est pas exposé de manière très claire .