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Dans l’espace, personne n’entendra votre frustration.


Le potentiel immense d’une saga réduit au néant par des défauts affligeants.



Le nom de Ridley Scott est souvent associé à la qualité de la mise en scène, ainsi qu'à une esthétique forte. Alors quand il est rattaché à film Alien, dont il est le réalisateur du 1er film, on s’attend à des merveilles visuelles.


C’est donc sans surprise que l’on retrouve cela dans Alien : Covenant, suite de Prometheus. Les décors, les lumières et leurs plans respectifs, sont sublimes et très soignés. Cela rend l’ambiance particulièrement morbide et froide. Un très bon point en comparaison d’un Prometheus beaucoup trop lisse.
Cette même ambiance est particulièrement réussie tout le long du film, notamment grâce à une musique reprenant le thème original de Jerry Goldsmith et un sound-design impeccable.


Certaines scènes sont également très bonnes et procurent des sensations fortes. Par exemple, lorsque


la première créature hydride – le neomorphe - fait son apparition.


C’est la première fois dans le film que nous sommes en face d’une situation digne de la saga. La montée en tension suivie de cette violence inouïe, inédite et quelque part inattendue grâce à son côté très gore, rappelle la nostalgie d’une époque. Celle des premiers films.


Néanmoins, c’est un peu maigre pour faire un film de la trempe d’Alien. C’est aussi malheureusement insuffisant pour être une bonne suite à Prometheus, un film déjà très décevant.



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Le rythme du film est effroyable tant il est difficile à cerner. Parfois lent, parfois rapide, parfois très lent, parfois trop rapide… La frustration est au rendez-vous. La dynamique du film se fait complètement plomber par cette constante inconstance.


Le scénario est aussi beaucoup trop prévisible, vite expédié et réchauffé. Entre une fin déjà vue 4 autres fois et les trop grandes similitudes par rapport aux scénarios des 4 premiers volets de la série, Alien : Covenant est consternant. Il l’est réellement car on a vraiment l’impression de regarder un film Alien qui essaie de faire du Alien coute que coute.


Au niveau des déceptions, la CGI n’est pas en reste. Pour une grosse production de 2017, elle est même souvent honteuse. Le Xénomorphe, en est raté dans certaines séquences, notamment dans les plans de loin ou quand il se déplace vite.
L’utilisation à outrance de la 3D, fait perdre le réalisme, la crainte et le charisme de la créature, jusqu’à la rendre banale et ennuyante. C’est un comble. On ne peut inspirer convenablement la peur et montrer la puissance d’une entité si on ne la rend pas crédible dans un premier temps.


Hélas, le plus grand défaut du film réside dans les origines expliquées du Xenomorphe.


David, ce personnage ambigu, est littéralement placé au centre de la mythologie Alien et de ses origines. Vu le matériel de base que sont les premiers films de la saga, c’était possible de faire quelque chose de plus fou, de plus « Lovecraftien », de plus « Giger », de plus Alien en somme.
Ce refus de croire à ce qui est proposé par Ridley Scott, est dû à la difficulté d’imaginer que le Xénomorphe et sa race tout entière, ces parfaits organismes, trouvent leurs origines dans les processeurs d’un -imparfait – androïde lunatique. En plus d’être incohérent, le mythe autour des ingénieurs est réduit au presque néant.
De toute façon, cette trame est complètement bâclée, et ce depuis Prometheus. Ces êtres célestes et terrifiants auraient dû être mieux travaillés, bien autant que les Xenomorphes.
En eux étaient placés, depuis le 8ème passager, des théories incroyables sans grand rapport avec l’humanité.


Alien : Convenant est donc un film déplorable, oubliable et inutile à son propre univers puisque d’un côté, il annule Prometheus.


Malgré des séquences fortes à défaut d’être iconiques, alliées à une atmosphère sombre et travaillée, Alien : Covenant est une œuvre frustrante et inégale.
L’ambiguïté autour du ou des prochains films et les théories créationnistes abordées, donnent l’impression que le créateur lui-même cherche l’origine de sa création. Ce qui fait indirectement écho, de manière sarcastique, au thème principal abordé par cette prélogie Alien.
La saga n’a jamais été autant dans le flou, ce qui semblait improbable après Prometheus. Elle n’a donc toujours pas réussi sa transformation dans le 21ème siècle.
Malheureusement, il reste actuellement peu d’espoir de découvrir un film Alien renouveler le genre de la science-fiction horrifique, comme ont pu le faire ses prédécesseurs.

Antoine_B_
5
Écrit par

Créée

le 12 mai 2017

Critique lue 467 fois

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Antoine_B_

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