Alien: Romulus
6.4
Alien: Romulus

Film de Fede Alvarez (2024)

Voir le film

De l’invasion parasitaire à l’accouchement, Álvarez revient aux sources pour tenter une résurrection acide dans la matrice intersidérale.

Il situe le film chronologiquement entre "Alien, le huitième passager" et quelques années après les événements sur le vaisseau Nostromo ("Aliens, le retour" ) tout en faisant référence aux autres films. Son opus se veut fidèle à l'œuvre originale de Ridley Scott, voire lui faire hommage. Ainsi donc, revenir aux sources ou laisser les sources revenir à travers multiples rebondissements, dialogues et clins d’œil disséminés (références à Blade Runner au début, à d’Alien 3 et même à Prometheus)

Malgré de belles scènes d’action et un certain suspens il y a peu de surprises. Même celle du surgissement du xénomorphe qui avait tant horrifié dans "Alien le 8ème passager".

En revanche, j’ai aimé le début du film avec la présentation de ces jeunes personnages exploités dans la mine qui rêvent d’un ailleurs promettre et vont à la rencontre de l’horreur en huis clos Bien aimé aussi, les décors qui ressuscitent l’époque de 1980 et la référence graphique à H.R. Giger ( qui mêle organique, fluides et mécanique ) L’amitié profonde entre une humaine et son androïde.( Cailee Spaeny et David Jonsson, un casting bien choisi )

Je retrouve avec plaisir cette symbolique de la maternité ( « Ma-man est toujours l’ordinateur qui commande le « vaisseau-mère ) , les métaphores autour de la fécondation de la reproduction. Les images d’Alien nous confrontent à des échanges de fluide et sécrétions acides, pénétration au moyen d’une forme animale intermédiaire ( une espèce de scorpion géant avec des doigts qui saute au visage et enfonce un dard buccal dans l’œsophage et enroule sa queue autour du cou.) Gestation, maternité et renaissance sont couplées à l’accouchement monstrueux. Une mise au monde mortelle par ouverture thoracique résultant d’une invasion parasitaire.

Bref, au final, même si le déroulement du film n’innove rien, c’est plaisant à regarder.


Créée

le 28 août 2024

Critique lue 44 fois

1 j'aime

cathVK44

Écrit par

Critique lue 44 fois

1

D'autres avis sur Alien: Romulus

Alien: Romulus
Moizi
2

Crachat au visage

Ce film est un véritable crachat au visage des spectateurs, mais parce qu'il est propret et qu'il ne prend pas de risques (contrairement à Prometheus et Covenant) il ne recevra pas la haine qu'il...

le 28 août 2024

135 j'aime

31

Alien: Romulus
Sergent_Pepper
7

What’s best for the (monsters and) company

La tendance est connue : lorsqu’une franchise a été essorée mais que les studios sont bien conscients d’un reste de potentiel en dépit des déceptions précédentes, rien de tel qu’un bon retour aux...

le 15 août 2024

101 j'aime

17

Alien: Romulus
Waou5Miaou
5

Romulus, suite ou pas, c'est inutile.

N'est pas Ridley Scott qui veut, lorsqu'il s'agit de s'attaquer à un tel Alien. Avec comme passagère l'inoubliable Sigourney Weaver, qui a su graver l'image forte et intelligente d'une femme sensible...

le 28 août 2024

56 j'aime

3

Du même critique

Tatami
cathVK44
8

Sur le tatami, cheveux dénoués, le cri de la liberté: Uchi mata !

Deux femmes iraniennes prises dans une menaçante tourmente géopolitique. Sur le tapis, cheveux dénoués, le cri de la liberté. Uchi-mata.Un film en noir et blanc aux allures de thriller. Haletant,...

le 10 sept. 2024

14 j'aime

Valeur sentimentale
cathVK44
8

La maison familiale : une histoire de silences, de manques, d’exclusion et naturellement, d’amour.

À l’image des territoires intérieurs de la famille et de ses relations complexes, leur maison transmet en héritage, manques et des non-dits, secrets et tragédies. Au fil des générations, entrelaçant...

le 21 août 2025

13 j'aime

Évanouis
cathVK44
7

Quand les enfants se volatilisent.

Où se logent vraiment la réalité d’un fait divers, le fantasme ou le surnaturel ? Entre disparitions étranges et phénomènes d’emprise, le thriller entrelace les points de vue. Sur fond de sorcellerie...

le 12 août 2025

11 j'aime