De l’invasion parasitaire à l’accouchement, Álvarez revient aux sources pour tenter une résurrection acide dans la matrice intersidérale.
Il situe le film chronologiquement entre "Alien, le huitième passager" et quelques années après les événements sur le vaisseau Nostromo ("Aliens, le retour" ) tout en faisant référence aux autres films. Son opus se veut fidèle à l'œuvre originale de Ridley Scott, voire lui faire hommage. Ainsi donc, revenir aux sources ou laisser les sources revenir à travers multiples rebondissements, dialogues et clins d’œil disséminés (références à Blade Runner au début, à d’Alien 3 et même à Prometheus)
Malgré de belles scènes d’action et un certain suspens il y a peu de surprises. Même celle du surgissement du xénomorphe qui avait tant horrifié dans "Alien le 8ème passager".
En revanche, j’ai aimé le début du film avec la présentation de ces jeunes personnages exploités dans la mine qui rêvent d’un ailleurs promettre et vont à la rencontre de l’horreur en huis clos Bien aimé aussi, les décors qui ressuscitent l’époque de 1980 et la référence graphique à H.R. Giger ( qui mêle organique, fluides et mécanique ) L’amitié profonde entre une humaine et son androïde.( Cailee Spaeny et David Jonsson, un casting bien choisi )
Je retrouve avec plaisir cette symbolique de la maternité ( « Ma-man est toujours l’ordinateur qui commande le « vaisseau-mère ) , les métaphores autour de la fécondation de la reproduction. Les images d’Alien nous confrontent à des échanges de fluide et sécrétions acides, pénétration au moyen d’une forme animale intermédiaire ( une espèce de scorpion géant avec des doigts qui saute au visage et enfonce un dard buccal dans l’œsophage et enroule sa queue autour du cou.) Gestation, maternité et renaissance sont couplées à l’accouchement monstrueux. Une mise au monde mortelle par ouverture thoracique résultant d’une invasion parasitaire.
Bref, au final, même si le déroulement du film n’innove rien, c’est plaisant à regarder.