45 ans après la sortie du premier Alien, réalisé par Ridley Scott, on peut s’interroger quelques instants sur l’inconscience masochiste de ces scientifiques qui s’obstinent à vouloir s’accoquiner avec le belliqueux Xénomorphe. Ce nouvel opus, réalisé par Fede Alvarez, ne renouvelle pas vraiment la franchise, n’apportera pas beaucoup de lignes supplémentaires à une mythologie emberlificotée par les élans mystiques de Ridley. En revanche, ce Romulus a le bon goût d’apporter un peu de sang neuf à la franchise, lequel giclera bien vite dans la joie et la bonne humeur. Exit Sigourney Weaver, la nouvelle Ripley est joliment incarnée par la star montante Cailee Spaeny, laquelle entraine avec elle sa petite bande de potes à la rencontre du 3e type. Outre les habituelles escarmouches avec les Aliens, souvent réussies, Alien Romulus offre quelques jolis moments de frissons et des effets visuels étonnamment bons. On pourra certes regretter des personnages un peu trop anecdotiques pour pleurer leur mort, et un petit manque de folie par moment, mais le plaisir cathartique de voir des Aliens dépoutrailler des humains reste intact, même après 45 ans.