Allons Z’enfant suit le parcours de Simon Chalumeau, jeune adolescent que le père, ancien gendarme, intègre de force chez les enfants de troupe. Destin réservé alors aux fils de sous-officiers, si le parent le désirait, afin qu’ils embrassent une carrière militaire. Yves Gibeau a vécu ce processus, plus celui de la guerre, son livre étant le témoignage de ses expériences traumatisantes. Bien qu’Yves Boisset n’est pas enduré chose pareil, il profite de son adaptation pour illustrer à travers le jeune Chalumeau son propre parcours et critiquer à nouveau les institutions françaises.
Simon est le pendant du réalisateur, lui qui est opposé aux décisions de son père et se passionne pour la littérature et le cinéma. Exactement comme le réalisateur au moment de son service, se projetant déjà dans le milieu du 7e art. Chalumeau n’a cependant pas force de proposition et est obligé de subir les directives de son paternel. Il n’a pas le choix de son destin et doit se soumettre à une autorité qu’il ne reconnaît pas. Yves Boisset en profite alors pour brosser le portrait d’une armée violente et brutale, une institution en totale autarcie qui se protège elle-même grâce à ses chefs maniaques d’autorité. Bien que la description frappe juste par moments quant à l’absurdité de certaines décisions et de leur application, il aurait peut être était plus juste de la part du réalisateur de nuancer un peu son propos ou de lever le pied de l’accélérateur.
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