Cette critique fine et intelligente d'une société de consommation qui focalise l'être sur l'avoir vaut d'autant plus le coup qu'elle est admirablement filmée.

Une famille de névrosés, prisonniers d'une célèbre illusion qu'on nomme "rêve américain", nous accueille dans son pavillon bourgeois de banlieue.
La crise de la quarantaine de papa (Kevin Spacey, juste impressionnant) fait écho à la crise d'adolescence de sa fille. Les deux veulent changer de vie, seule maman continue à s'accrocher à ses névroses. A sourire hypocritement. A faire semblant d'avoir réussi son mariage pour duper des voisins qu'elle déteste. Mais en privé, elle pleure et tremble de rage et de peur du déclassement social.
Ce qui résume la vie de cette pauvre femme tient en une phrase : "Dans la vie, pour attirer la réussite, on doit donner l'impression de réussir".
J'ai cru voir dans ce film une critique pertinente et poétique de ce genre de maxime abrutissante de yuppie décérébré... Une attaque efficace de ces putains de valeurs antéchristiques, ultra-individualistes, égoïstes, qui étouffent petit à petit toutes les sociétés du monde (dont la nôtre).
Une critique de tous ces gens qui deviennent atrocement laids quand le monde reste si beau.
parasaurolophus
9
Écrit par

Le 15 janvier 2011

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2 commentaires

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