Et oui, 1h30, cela peut être très long.

L'idée était intéressante. On aurait pu croire à un film à fort bagage sociologique, qui questionne la violence humaine, la violence aux Etats-Unis. Bref, on aurait pu s'attendre à un film de niveau 7, du genre, c'est sympa mais ça ne change pas ma vie.

Mais non.
Dès le moment où le réalisateur se focalise sur une seule famille, il y a quelque chose qui cloche. On quitte l'envergure, on quitte les ambitions. On ne nous parlera pas de l'Homme, on nous parlera de machine transparente, de monsieur américain de base - couple de bourgeois basiques et d'un creux rare. On nous parlera aussi de leur fille débile qui ne sert à rien, sauf à jouer à cache-cache, de son copain supposément décoratif et du petit frère, génial, mais aussi inutile que noyé.
Tout se sent venir 15 minutes à l'avance. Dès l'arrivée du gentil noir qui n'a pas eu de chance dans la vie, on sait son rôle et il le tient.
Aucune surprise. La seule question qu'on se pose est "est-ce le père ou la mère qui va mourir?".
Dès que la famille se cloitre chez elle, on arrive à une banale situation de pseudo film d'horreur: on cumule donc le huis clos, la nuit, la panne d'électricité, et on remplace le couteau par des armes à feu. Une fois cela rassemblé, on suppose, avec énergie, que cela fera un film.
Mais non.
Tout tiendrait dans un cours métrage moyen, de 25 minutes. Mais ça dure 1h30!

J'avais mis 4, je vais descendre à 3.
1 point pour avoir réussi à faire moins sociologique que Battle Royal, dans le même genre.
1 point pour Max Burkholder, qui, décidément, comme dans Parenthood, est fort pour jouer les enfants étranges.
1 point pour le jouet / caméra, finalement, la seule vague surprise du film, globalement, la seule chose dont les aventures et le devenir m'intéressaient.