Permis de Tuer.

The Purge, American Nightmare chez nous - ou comment une fois de plus traduire un titre anglais par un autre -, c'est l'exemple typique du film qui a de bonnes idées mais qui se tire une balle dans le pied tout seul comme un grand.

Le casting n'est pas mauvais en soi, le réal relouant les services du père Ethan Hawke déjà aperçu dans le vilain remake du bijou Assault on Precinct 13. On y trouve aussi Lena Headey qui s'en sort mieux à la télé (Cersei Lannister dans Game of Thrones) qu'au ciné (The Cave, The Contractor, 300 : bref, beaucoup de navets). Le souci vient plutôt des personnages, affreusement banals. On a donc l'ado introverti, sa sœur un peu pouf, sans parler du père protecteur à cheval sur ses idées.
Le tout manque d'éléments de surprise. Les 20 premières minutes posent les ficelles de l'heure à venir et rien ne sort des sentiers battus. On sait que la poupée téléguidée va servir à une chose et bim, c'est le cas. On sait qu'un certain protagoniste va aider la famille, et boum c'est aussi le cas. Les exemples ne manquent pas, malheureusement.

Reste une ambiance plutôt sympa par moments, notamment avant que la bande ne décide d'entrer dans la baraque. Certains plans font leur effet comme celui où une miss se balade en jupe dans un couloir, deux épées ensanglantées à la main, le tout étant cadré au sol. Et les masques de la troupe sont assez dérangeants également.
De plus, il faut rappeler que le pitch reste bien vu : 12h d'affilée où le meurtre est autorisé aux Etats-Unis. Tout ça pour 'purger' les désirs de violence d'une société qui veut bien paraître, rester propre sur elle. Un moyen comme un autre pour les riches de justifier l'assassinat des plus démunis. Un grand divertissement pour la masse, légalisée par la masse.

Une bobine très vite oubliée malgré son potentiel de départ indéniable.