Un vrai navet

Le film est d'un ennui mortel.

Les personnages n'ont que très peu de développement et de profondeur.
On ne voit quasiment pas les gamins de tout le film; les membres du couple qui font office de personnages principaux sont creux et inintéressants. Leur relation avec "leurs" enfants est tout juste mentionnée. C'est vraiment très pauvre.
Ce manque cruel de profondeur réduit drastiquement l'impact émotionnel engendré par les différentes péripéties présentes dans l'intrigue.

Les moments supposément effrayants du films ne se basent que sur des clichés mal huilés du cinéma d'horreur et n'ont eu aucun effet sur moi. Je n'ai pas eu peur, ni ai ressenti du stress pendant toute la durée du film. Il m'est même arrivé de rire d'un moment d'angoisse proche de la grande bouffonnerie.

La maison en elle même, dans la manière dont elle est filmée, n'est pas effrayante pour un sou. On ne ressent aucune peur claustrophobique ou au contraire agoraphobique, et pour cause: une grande partie du film est filmé hors de la maison.

Deux heures, une durée beaucoup trop longue pour ce que ce film peine à raconter. En outre, une bonne partie du film est axée autour des hommes d'Eglise de la ville. Ces passages n'ont que très peu d’intérêt pour l'intrigue ou pour le développement des protagonistes.

On sent également une tension maladroitement amenée concernant le père de famille et son accès progressif à la folie. Malheureusement, on ne ressent à aucun moment le danger qu'est supposé représenter ce père de famille. On a juste l'impression qu'il s'est levé du pied gauche et qu'il ressent une irrésistible envie d'aiguiser sa hache à tout bout de champ.

Enfin, on passera les 15 minutes de train fantôme à la fin qui manquent cruellement de tension et d'enjeu.

Je note quand même une idée chouette de mise en scène tout au début de film, quand le couple visite la maison et que chaque porte ouverte débouche sur un court flash back d'un meurtre macabre perpétré dans la pièce.